Sarajevo > Une interrogation commune ?

L’avant-première du film d’Emmanuelle Sabouraud, Sarajevo à l’heure bosnienne, s’est déroulée le samedi 3 décembre au cinéma l’Arvor. La réalisatrice a pu souffler un grand coup au générique final et après la petite discussion improvisée avec le public.

Ce qui a le plus marqué le spectateur, c’est le souvenir des années 90. Certaines personnes ont ressenti un feed-back émotionnel au rappel des images de cette guerre lamentable, au cœur de l’Europe, 46 ans après la fin de la seconde guerre mondiale, quasiment en direct à la télévision.

Des questions ont ainsi aussitôt fusé. Un homme s’est interrogé sur le néologisme Bosnien ? Un autre sur l’Islam bosniaque ? Tandis qu’une personne a perçu chez les jeunes interrogés une envie de paix et un discours plus nuancé sur le conflit, mais surtout une acrimonie à l’égard leur avenir.

Plus globalement, les invités présents – dont beaucoup travaillent dans le cinéma – ont été séduits par deux personnages du documentaire : Leila et Banda. Deux chanteurs, deux intellectuels Bosniens qui, en plus de posséder des voix extraordinaires, réfléchissent sur l’avenir de leur pays. La première, en décryptant la réalité géopolitique avec une lucidité dont l’Onu et l’Union européenne devraient s’inspirer. Le second en rejetant tous les termes négatifs liés au conflit, comme s’il n’avait pas existé.

Au final, le ressenti général a été celui d’une énorme interrogation. Interrogation sur la complexité bosnienne ? L’actualité économique et politique ? Le devenir institutionnel ? L’avenir de cette population tiraillée entre plusieurs mondes…

Somme toute, à l’exception des massacres et du nombre de morts, personne n’a vraiment compris le sens de ce conflit…

Après 70 ans de coexistence yougoslave, Sarajevo et la Bosnie demeurent toujours un mystère. Espérons que la situation s’éclaircira rapidement à la lumière de l’intégration européenne et de la coopération régionale… Mais rien n’est désormais sûr concernant ces perspectives…  En tout cas, ce qui est certain, c’est la nécessité d’une vie commune entre Serbes, Croates et Bosniaques.

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