Avec Small Great Things Jodi Picoult a connu un grand succès commercial Outre-Atlantique. Elle signe une fiction en phase avec l’actualité… A savoir la question du racisme et l’actualité de mouvements idéologiques fanatiques, non pas l’islamisme radical, mais le suprémacisme blanc encore présent aux USA. En effet, les États-Unis, patrie oeuvrant à des conditions de liberté exemplaires, autorisent presque toutes les formes d’expressions, même celles ouvertement xénophobes.

Aussi ahurissant que cela puisse paraître, la requête est acceptée et Ruth est ainsi écartée du bébé en encaissant difficilement le coup. Une autre infirmière va donc s’occuper du nourrisson, mais devant s’absenter momentanément, elle demande à Ruth de rester pendant quelques minutes pour surveiller le fils du couple Bauer. À ce moment, le nouveau-né est pris d’un malaise, Ruth intervient pour lui prodiguer des soins, l’infirmière de service revient, prend la situation en main, mais malheureusement le nourrisson décède d’un arrêt cardiaque. Turk Bauer va faire porter la responsabilité du décès de son fils sur Ruth, signant ainsi le début d’une mise en examen de cette dernière et de l’intervention du troisième protagoniste : l’avocate blanche Kennedy McQuarrie.


L’auteur appelle à lutter contre la peur de l’autre, son rejet en raison de sa couleur de peau ou de son mode de vie, dans son épilogue en citant Martin Luther King : « If I cannot do great things, I can do small things in a great way » (Si je ne peux pas faire de grandes choses, je peux par contre en réaliser de petites et de belle façon). Lors de son instruction, Ruth ayant perdu son emploi à l’hôpital se voit contrainte d’accepter un job dans un restaurant Mc Donald’s et fait l’amère expérience de ce racisme sournois avec une jeune cliente : « Are you ready to order ? Do you have onion rings ? No, that’s Burger King, Our menu is up there. Don’t worry mama I was just askin’… » « Vous avez fait votre choix ? Avez-vous des beignets d’oignons ? Non, ça, c’est chez Burger King, notre menu est affiché en haut. Ne t’inquiète pas mama, je demandai simplement comme ça… »
Jodi Picoult Small Great things, roman, éditions Ballantine, octobre 2016, 480 pages, 20€. A paraître chez Actes Sud.
Actes Sud publiera en français en 2018 Small great things : L’ouvrage est également en cours d’adaptation au cinéma avec Viola Davis et Julia Roberts dans les rôles principaux. Paru en janvier 2017 du même auteur La tristesse des éléphants (Traducteur : Girard, Pierre)
Jodi PICOULT
Jodi Picoult est née en 1966 à Long Island, dans l’État de New York. Après avoir étudié la littérature à Princeton et les sciences de l’éducation à Harvard, elle se consacre à l’écriture à partir des années 1990. Son œuvre, traduite en trente-sept langues, compte vingt-trois romans, dont dix ont paru en France aux Presses de la cité et aux éditions Michel Lafon.
