Splann dénonce des ententes entre préfets et barons agroindustriels

Le collectif de journalistes bretons Splann ! publie ce matin une nouvelle enquête. Elle se concentre sur des projets agroindustriels autorisés par des préfets dans toute la France, notamment le Finistère, alors qu’ils ont reçu des avis défavorables d’autorités compétentes. Elle est signée Inès Léraud, journaliste spécialiste de l’agroalimentaire, co-autrice de la BD Algues vertes, l’histoire interdite, et Kristen Falc’hon, documentariste et fils d’éleveur porcin. Et s’intitule : “Démocratie environnementale : les travers du porc.”

Cette nouvelle enquête de Splann ! porte sur la régularisation en cours d’une des plus grandes porcheries de France qui est située sur la côte finistérienne et appartenant au président du comité régional porcin, Philippe Bizien.

Sur la commune côtière de Landunvez, près de Brest, la SARL Avel vor produit chaque année près de 27.000 porcs soit 60 tonnes de lisier par jour. Le résultat d’agrandissements successifs et d’autorisations surprenantes. Car malgré des avis défavorables et des jugements contraires en raison des atteintes à l’environnement, cette porcherie géante est en chemin pour être régularisée par le préfet.

Porcherie Avel vor à Landunvez
Porcherie Avel vor à Landunvez

“Un dossier aussi sensible que symbolique revient sur le bureau du préfet du Finistère. Philippe Mahé demandera dans le courant de l’été l’avis du conseil départemental de l’environnement (Coderst) sur le dossier de la SARL Avel vor, à Landunvez. L’une des plus grandes porcheries de France, détenue par le président du comité régional porcin, pourrait franchir une étape décisive vers la régularisation de son agrandissement. Problème, après sept ans de péripéties judiciaires, les conclusions de l’enquête publique censées guider le choix des autorités apparaissent largement biaisées.”

Splann s’emploie donc à montrer que l’enquête publique censée demander l’avis des citoyens s’avère largement biaisée. Constellé d’oublis étonnants à d’avis très subjectifs, le rapport rédigé par le commissaire-enquêteur parait surprenant. Ce qui ne semble pas déranger la préfecture du Finistère qui est déjà intervenue à plusieurs reprises pour faire passer en force ce dossier.

Splann publie également une carte inédite recensant 25 autres exemples de projets agroindustriels qui sont autorisés par des préfets dans toute la France alors qu’ils ont reçu des avis défavorables d’autorités compétentes et pourtant.

Cette enquête de Splann est accessible gratuitement, en français et en breton, sur le site splann.org, à partir de 8 h mardi 26 juillet. Consultez-la ici.

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