Le téléphone portable fête ses 40 ans. Souvenez-vous, on voyait les premiers modèles grand public dans les séries des années 80… Ça fiche un sacré coup de vieux. Et l’envie de se souvenir de son premier…copain à puces.
Ah qu’ils étaient drôles nos héros américains avec ce téléphone énorme muni d’une batterie aussi grosse qu’un PC portable aujourd’hui. La plupart du temps, ils étaient dans leur belle décapotable, avec la blonde en accessoire. Ensuite vinrent les premiers téléphones vraiment portables, rangeables dans la poche. Mais il fallait déployer une antenne aussi gigantesque qu’un parapluie arraché par une tempête sur la pointe du Raz… Non vraiment, je ne voyais aucune utilité à cet objet avant que mon ami Sacha ait le sien…
Ah qu’il était beau, ce petit Ericsson tout noir avec son petit clapet et son antenne grande comme le pouce. Imaginez, ça pouvait rentrer dans la poche d’une chemise, d’un pantalon, dans un sac à main minuscule pour aller en soirée. On pouvait même personnaliser l’engin avec des petits bijoux accrochés dessus. Sauf que c’était trop cher mon budget d’étudiante et j’ai attendu de travailler pour m’offrir le mien !
À ce moment-là, l’antenne avait disparu. Tout le monde ne jurait que par une marque finlandaise : Nokia, et son 3210. Le portable avait presque 15 ans et déjà il avait trouvé sa Ford T ; en plus, on pouvait jouer dessus et changer sa coque. À une époque où on s’extasiait de l’écran monochrome de sa Gameboy, jouer sur un écran grand comme un timbre poste à un jeu aussi passionnant qu’un serpent qui tourne en rond, imaginez le bonheur ! Mais non, moi j’ai acheté français quand j’ai eu mon premier téléphone : un Sagem avec un vibreur…
Ah le vibreur, c’était du dernier cri. Tellement bien de ne pas déranger le voisin avec sa sonnerie faite de bips stridents. Et ça lui rajoutait un joli bourrelet au dos en plus. Il était d’un bleu électrique du plus bel effet (assorti à ma marinière look Montebourg) ; et le pire, c’est qu’il fonctionne encore si je le recharge. Imaginez un téléphone portable qui fonctionne au bout de 20 ans ?! De la science-fiction maintenant…
Mon ami Thierry avait son Star Tac de Motorola. Avec un clapet doté d’un clavier. Et puis lui succéda un Sony. Et bien d’autres. Au rythme des modes et des apparitions de sociétés inconnues alors. Samsung, ZTE, HTC – ça nous a fait voyager ! Et finis les portables français qui faisaient rire les Inconnus dans leur sketch. Non, je n’ai pas eu le BeBop et je n’aime toujours pas les pommes… Mais maintenant, je peux même vous raconter ma vie sur Unidivers à partir de mon téléphone portable pour que vous me lisiez sur le vôtre.
40 ans qu’il a le bougre et je crois bien que je me suis marié avec. Moi qui voulais rester célibataire et libre, c’est raté ! En plus il est plus vieux que moi (non, on ne demande pas son âge à une demoiselle de bonne famille !)
Et vous, lecteur, c’était quoi votre premier copain à puces ?