About Bridges, le premier album solo de Régïs Boulard

regis boulard

Le batteur rennais Régïs Boulard a fait paraître le 3 mai 2024 un nouvel album, son tout premier album solo et instrumental de batterie. Il est intitulé About Bridges.

« About Bridges » est un précis sur l’art de construire des ponts. 

Vers l’enfance tout d’abord, et les intuitions premières, celles du petit Régïs qui entend pour la première fois la fanfare de son village. Révélations qui se cristallisent autour de cet instrument bizarre, la batterie, et tous ses tambours. Un instrument dont il aura le talent de ne jamais réduire l’inquiétante étrangeté à des démonstrations de virtuosité inutiles, mais qu’il continuera à approcher avec des frissons partout, toujours aujourd’hui, comme un gosse. Pont vers l’instrument, donc, aussi, et c’est le même pont, en fait. Le pont qu’on met une vie à tendre entre ses rives à soi, une vie à rechercher et à entretenir une sensation, à essayer de la transmettre aux autres, puisqu’elle le rend si heureux… 

On a entendu Régïs Boulard avec tant d’autres musiciens, toujours reconnaissable, à-propos, jamais dilué. Il restait à l’entendre dans le plus simple appareil. 

La batterie dont il est question ici ? Une Premier de 1978, si vous voulez tout savoir. Une batterie intime, enregistrée, montée et mixée par Nicolas Sacco. L’histoire d’une vie, d’une vision, d’une émotion. Le cœur d’un enfant, qui est devenu un musicien parmi les plus grands.

Les influences de Régïs Boulard sont à chercher dans la musique de fanfare de son enfance, dans les tambours des westerns, dans les Who (il y a du Keith Moon chez lui, qui lui n’a pas besoin de dynamite) et dans le jazz, qui l’a avalé comme la baleine Pinocchio. On entend tout ça dès que Régïs joue, et il fait partie du club très fermé de ceux qu’on reconnaît même à l’aveugle, au premier coup de baguette sur le tambour. Une manière de tendre les peaux, une manière de résonner, des effets de masse, des subtilités infinitésimales, une conscience apache toujours à l’affût, du tambour de fanfare (et un peu de guerre aussi, osons le dire), l’ombre permanente du jingle beethovenien de la BBC (qui hante son œuvre comme le leitmotiv qu’il est), et on commence à brosser les contours de son univers. 

Un univers qu’il déclinera de multiples façons, avec les Sons of The DesertChien Vert, avec Noël AkchotéTrunksRégis HubyOlivier Mellano ou Arnaud Le Gouëfflec, et ici en solo, seul face à son instrument.  

Un disque de batterie, mais pas juste un disque de batterie, car la batterie de Régïs Boulard, c’est tout un monde, et une manière de faire le monde, d’en tracer une représentation – par ailleurs dessinateur, Régïs Boulard joue comme il dessine, en cartographe, remplissant l’espace avec précision, avec générosité, volubile et pourtant économe, avec un sens de l’épure qui est la marque des grands. 

Il était temps de lui consacrer un disque à l’os, dédié à l’art de taper sur le tambour, et d’en décliner l’écho de mille et une subtiles façons. Son grand œuvre, en quelque sorte. »Régïs est avant tout musicien, manque de pot, il joue de la batterie. » Olivier Mellano

Vous pouvez le trouver ici, ainsi que sur BandCamp.

CONCERTS:
w/ Trunks: 29 mai au Foudre à Tours

w/ Trunks: 30 mai à la MJC Pichon à Nancy
w/ Trunks: 31 mai au Grillen à Colmar
Projet Saint Rock: du 5 au 24 juillet, tournée mondiale / communale vendéenne en tracteur !

Bandcamp

Label L’Eglise de la Petite Folie

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Chien Vert / Trunks / Ground under Ground

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