
Bi, n’aie pas peur est aussi particulier dans sa forme que dans son fond. La mise en scène est brillante, le propos délicat, l’interprétation fine. Plus qu’un long métrage, c’est une portrait sonore des âmes que le spectateur observe vibrer.
Son contexte : la transmission familiale et la place de la femme dans une société vietnamienne machiste et communiste. Son sujet : l’innocence et la fougue des sentiments.
Malheureusement, plusieurs incohérences génèrent des situations bancales à l’avenant des dialogues indigents. D’où un décalage entre le projet narratif et son rendu final.
Peut-être Bi, n’aie pas peur pourrait être classé dans la catégorie des films de nature chamanique. Bien que cet essai peine à convaincre, Unidivers attend le prochain long-métrage de Phan Dang Di avec curiosité.
David Norgeot
14 mars 2012 (1h 30min)