Dom Duff a longtemps joué sur les scènes des festou noz avant de se lancer en solo, il y a quinze ans, afin d’explorer les sonorités d’une langue bretonne qu’il parle depuis toujours. Il réagit à l’actualité à travers ses chansons, ses mélodies, en mixant les influences musicales dans lesquelles il puise pour créer son propre répertoire folk rock.
Plutôt solitaire dans le secret de la création, c’est un homme de scène, qu’il s’agisse de faire le show à Bercy, aux Francofolies, pour un grand festival à l’étranger, ou pour une session acoustique dans un concert solo, avec une ambiance parfois plus propice au dialogue avec le public.
L’artiste compte à son actif six albums, six renaissances pour ne pas avoir le sentiment de se répéter. Pour écrire, Dom Duff pioche parmi les idées qu’il note au fil des jours dans un petit carnet. Pour composer, il tend l’oreille et saisit les nuances gutturales ou chuchotées de sonorités qui ont traversé le temps, les époques, les modes, pour se réincarner dans un nouvel air, une nouvelle ère. C’est par exemple sur la piste d’une lettre disparue de l’alphabet breton, le « K barré » qu’il a donné naissance à ce nouveau concept musical : K’Kwll ou Kercool.
Quand il ne joue pas, Dom Duff aime se plonger dans l’énergie des musiques africaines. Cette année, il a trouvé le temps nécessaire pour apporter sa touche et son soutien à des musiciens sénégalais. Les artistes qui l’accompagnent sur scène portent en eux également cette vision d’une musique à la croisée des chemins, des cultures. C’est une sorte de village planétaire qui se dessine en arrière-plan des maisons de Langonnet quand Dom prend sa guitare.
Justement, avec son dernier opus, Kercool (K’Kwll), Dom Duff se prend à rêver d’un village à l’écart de cette prison moderne qu’est devenu notre environnement quotidien assailli de tous côtés par l’information en continu et les mauvaises nouvelles. Si Kercool n’existe pas, alors il ne tient qu’à nous de prendre un peu de recul pour laisser la musique faire son œuvre. Et si tout allait bien ?
Originaire de la région de Roscoff, c’est à Langonnet dans le Morbihan que Dom Duff a donc installé son studio. Il y a enregistré, en solitaire ou presque, son nouvel album sorti le 21 octobre dernier. En formule solo ou avec son groupe, Dom Duff s’exporte bien, notamment au Royaume-Uni.
Pour l’heure, vous pourrez le voir jeudi 17 en concert gratuit à Rennes, au 1988 Live Club, dans le cadre de Yaouank, à moins qu’une escapade dans les monts d’Arrée soit l’occasion de l’applaudir samedi 19, avec Kohann en première partie. Dom Duff est en effet l’invité de la Ferme de Gwernandour, à Brasparts, une salle de spectacle atypique qui tourne bien.
En décembre, Dom Duff reprend la route pour une nouvelle tournée outre-Manche avant de rejoindre le Sud de la France pour les premières dates annoncées en 2017. Chanter en breton peut ouvrir les portes de villages où il fait bon vivre, à la scène comme à la ville. Cool, non ?
Dom Duff est en concert à Rennes le 17 novembre 2016 dans le cadre du festival Yaouank 2016
1988 LIVE CLUB
JEUDI 17 NOVEMBRE
GRATUIT
27 Place du Colombier, 35000 Rennes