Boulevard de la Liberté, à Rennes, le vieux resto U était surmonté par une étrange nacelle de sous-marin. Rien n’était extraordinaire dans ce bâtiment contrairement au restaurant universitaire construit avenue des buttes de Coësmes par les architectes Georges Maillols (Les Horizons) et Louis Arretche (Les Epérons) en 1965.
Depuis quelques jours, les pelleteuses détruisent ce passé estudiantin sous les yeux des passants. On y désamiante un endroit fréquenté jadis par des milliers d’étudiants « becquetant » des semoules de riz et des salsifis. En lieu et place de cet édifice, la ville prévoit une cité internationale pour accueillir des chercheurs et des doctorants. Leur venue est essentielle pour faire de Rennes une métropole européenne, dixit nos journaux locaux, Le Mensuel, Ouest-France et les promoteurs. Au fait, pourquoi avoir tant tarder à engager dans notre ville un mouvement nécessaire depuis des années : celui de l’internationalisation ?
Le complexe immobilier (esquisse du cabinet d’architectes) sera confié aux architectes grenoblois Hérault-Arnod. Déjà à l’origine d’une cité du même style (voir ci-contre) dans leur bonne ville où ils ont décroché le marché parmi 180 autres confrères. Tout en inox et en verre, la construction abritera un centre sportif, un pôle de recherches, 80 logements, le centre de mobilité internationale, les locaux de l’université européenne de Bretagne et un…restaurant universitaire.
Pour un coût global de 21,6 millions d’euros, l’ouvrage mettra l’accent sur le développement durable (jardins, terrasses, etc.). Les travaux devraient commencer incessamment sous peu. Il devrait a priori être en harmonie avec le nouvel équipement culturel, le Liberté. Espérons qu’il le soit également avec la restructuration de l’îlot du Crédit Agricole, lequel semble peiner à sortir de l’ornière d’une aveugle plus-value immobilière méprisante des riverains.
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Entre le Liberté et le Gaumont, Une cité internationale à Rennes ?