L’Impératrice Joséphine est l’invitée d’honneur d’une exposition qui se déroule actuellement au Musée du Luxembourg et qui se terminera le 29 juin 2014, année de la commémoration du bicentenaire de sa disparition. Des origines créoles à son mariage avec Napoléon Bonaparte, de son rôle de souveraine jusqu’à sa vie après le divorce, les visiteurs sont invités à entrer dans l’intimité de Joséphine et à découvrir le rôle capital qu’elle a joué dans la constitution du style de l’époque consulaire et impériale.
Marie-Josèphe Rose Tascher de La Pagerie (1763-1814) naît aux Trois-Îlets dans une famille installée en Martinique depuis le début du XVIIIe siècle. Elle quitte la Martinique à quinze ans pour épouser le vicomte de Beauharnais. Séparée de son époux dont elle a deux enfants, Eugène et Hortense, elle est veuve en 1794 et épouse civilement le général Napoléon Bonaparte deux ans plus tard. Elle participe à l’ascension de son époux, sacré empereur en 1804, et le soutient grâce à ses relations dans la société de l’Ancien Régime et les milieux de la finance.
Au sein du plus vieux musée de France, la vie et les passions de Joséphine sont présentées à travers ses collections d’art décoratif, ses toilettes, ses divers objets personnels et de nombreux documents qui rendent hommage à l’une des toutes premières ambassadrices de ce qu’est la femme aujourd’hui. L’exposition restitue l’image d’une femme moderne, passionnée par les voyages, la musique et les jardins, qui incarne encore aujourd’hui un destin hors du commun dans une société en pleine mutation. Le maitre mot de cette exposition est évidemment l’intimité tant il se dégage un puissant parfum de ces objets, voire une singulière présence de sa propriétaire.
La scénographie de cette exposition est réussie. Elle condense l’espace afin de mettre en relation les objets et faire ressortir les échos subtils qui se dégagent de tous ces tableaux et éléments intimes. Effet immédiat : le visiteur est happé à l’instant même où il pénètre la première salle. Chacun tombera en amour, comme disent nos cousins québécois, avec tel ou tel morceau d’intime. Reste que la vision de la sublime harpe de Joséphine suscite un sentiment… extatique.
auteur(s) : Auguste Garneray (1785-1824)
Vue sur le temple de l’Amour
auteur(s) : Joseph Deschamps (1743-1788) et Richard Mique (1728-1794)
d’après une sculpture antique conservée au Vaticanauteur(s) : Pierre Julien (1731-1804)
provenance : Château de Meudon
COMMISSARIAT
Commissariat général : Amaury Lefébure, Conservateur général du Patrimoine, Directeur du musée national des châteaux de Malmaison et Bois – Préau.
Commissaires : Elisabeth Caude, conservateur en chef, Céline Meunier, conservateur en chef, Christophe Pincemaille, chargé d’études documentaires, Alain Pougetoux , conservateur en chef au musée national des châteaux de Malmaison et Bois – Préau