Voilà le film In My Room de Ulrich Köhler. Allemagne/Italie 2h. Sélection officielle, Un certain regard. Vu salle Debussy le 17 mai 2018. Dans ces notes d’un festivalier, Antoine Glémain propose aux lecteur d’Unidivers de rendre compte de ses premières impressions sur divers films en sélection du festival de Cannes 2018.
Armin commence à avoir passé l’âge : celui de sortir le soir comme » celui de la fille qui lui plaît. Il n’est pas vraiment heureux mais ne peut pas s’imaginer vivre autrement. Un matin il se réveille : si le monde extérieur semble inchangé, il n’y a plus la moindre trace de vie humaine. Un film sur le terrifiant cadeau d’une liberté maximale.
L’idée à la base du scénario du film In my room est d’une simplicité biblique : à l’occasion du décès de la grand-mère d’Armin, c’est (presque) toute l’humanité qui disparaît et Armin est à même de reprendre son existence à zéro. Il ne s’agit pas pour autant d’une success story où le loser invétéré se transforme en héros ni d’une nouvelle Genèse où un couple engendre des enfants, lesquels à leur tour engendreront, etc. etc. mais plutôt d’un conte philosophique sur la possibilité d’une vie alternative. J’ai trouvé le film à ce titre intéressant, sinon entièrement abouti.