Le 30 juin 2025, Bashar al‑Belbeisi, jeune danseur et chorégraphe palestinien de 24 ans, a été grièvement blessé à la jambe lors d’un bombardement israélien à Gaza. Après plusieurs semaines d’attente et de démarches, il a été évacué vers la France et hospitalisé à Rennes, où il reçoit des soins médicaux spécialisés.
Originaire de Gaza, Bashar al‑Belbeisi s’est formé à la danse dans un contexte difficile où l’accès aux pratiques artistiques reste limité par les conditions de vie et le manque d’infrastructures. À travers ses projets, il mêlait danse contemporaine et traditions locales. Il avait été repéré par des structures artistiques à l’étranger et devait débuter un parcours de formation en France à la rentrée 2025, notamment à Rennes.
Cette trajectoire a brutalement été interrompue lorsqu’il a été blessé au cours d’une des frappes aériennes qui visent les civils de Gaza. Sa jambe, gravement atteinte, nécessitait une prise en charge chirurgicale urgente qui ne pouvait pas être assurée dans la bande de Gaza où le système de santé est fragilisé par des années de blocus, de conflit, de pénuries chroniques et, désormais, de destructions massives par l’armée israélienne.
Une évacuation vers Rennes
Grâce à une mobilisation de plusieurs associations humanitaires, relais diplomatiques et soutiens dans le monde artistique, Bashar a pu être évacué fin juillet. Il est arrivé à Rennes le 31 juillet 2025 et a été immédiatement admis à l’hôpital pour y recevoir les soins nécessaires. Son état reste préoccupant, mais stabilisé. Les équipes médicales évaluent la possibilité de préserver la mobilité de sa jambe et d’envisager une rééducation dans les prochaines semaines. Un accompagnement psychologique a également été mis en place.
À Rennes, un environnement plus apaisé
Si Bashar se trouve aujourd’hui à de 6 000 kilomètres de Gaza, les images et le bruit de la guerre restent proches. Mais à Rennes, il bénéficie d’un environnement plus stable, propice à la convalescence. Des acteurs culturels locaux et des collectifs solidaires ont commencé à se mobiliser pour l’aider à reconstruire son projet de vie. Plusieurs pistes sont envisagées : une éventuelle résidence artistique, un soutien financier pour ses soins et une reprise de ses projets de formation. Pour le moment, il s’agit d’abord de soigner, de stabiliser avant de voir plus loin.
Le symbole discret d’un contexte plus large
L’histoire de Bashar al‑Belbeisi met en lumière le sort tragique des dizaines de milliers de civils blessés et tués par les frappes et les tirs de l’armée israélienne, et la difficulté de leur évacuation vers des structures capables de les soigner. Elle rappelle aussi que derrière chaque trajectoire individuelle, il y a des projets interrompus, des vies bouleversées et parfois des possibilités de reconstruction, mais ailleurs…
