Les réseaux sociaux sont devenus incontournables pour la génération Z. Leur surconnexion a engendré une série de problèmes liés à l’identité personnelle, à la santé mentale et à l’intimité numérique. Telles sont les conclusions d’une enquête auprès de personnes âgées de 16 à 24 ans en France, en Allemagne et aux États-Unis.
Mais même s’ils sont très dépendants de ces plateformes, et conscients de ce fait, 2 personnes sur 3 se disent concernées par l’addiction aux réseaux sociaux. De plus, une grande majorité s’accorde à dire qu’elle a un impact négatif sur leur bonheur (93 %), leur image de soi (92 %), leur estime de soi (90 %), mais aussi qu’elle engendre de la solitude (83 %) et peut provoquer la dépression (76 %).
Mais c’est en comparant les jeunes femmes et les jeunes hommes de cette génération que l’on se rend compte que les réseaux sociaux affectent davantage les répondantes que les répondants, peut-être plus sensibles à l’image que ces plateformes peuvent renvoyer d’elles-mêmes.
Femmes | Hommes | |
Image de soi | 55 % | 38 % |
Estime de soi | 54% | 37 % |
Bonheur | 54 % | 38 % |
Anxieté | 50 % | 34 % |
Solitude | 50 % | 33 % |
Dépression | 46 % | 30 % |
Plusieurs actions ont un impact sur l’estime de soi de la génération Z, à savoir le nombre de likes (64 %), le nombre de messages/réponses privés (59 %), le nombre de vues (58 %) ou de « followers » (57 %). Certains vont même plus loin en admettant avoir déjà supprimé des contenus qui n’ont pas reçu assez de « likes » (32 %).
La génération Z est soucieuse de son intimité numérique, mais le désir de popularité en ligne est bien présent
La génération Z ne fait pas entièrement confiance aux plateformes de réseaux sociaux qu’elle convoite, exprimant des inquiétudes quant à l’utilisation de leurs données à des fins publicitaires (66 %) et de leurs images pour la reconnaissance faciale (63 %).
Bien qu’elles soient conscientes des nombreux risques liés à être présents sur les réseaux sociaux, 75 % des personnes interrogées de la génération Z sont prêtes à divulguer davantage d’informations personnelles en échange d’une notoriété sur ces plateformes. En outre, 44 % d’entre eux seraient prêts à divulguer davantage de données personnelles en échange d’un accès anticipé à de nouvelles fonctionnalités.
Plus d’un répondant sur cinq (22 %) admet également avoir acheté de faux « followers », et ce pour diverses raisons. Il est intéressant de noter que les hommes interrogés sont plus susceptibles de le faire afin d’attirer des collaborations avec des marques ou d’avoir leurs comptes vérifiés, tandis que les femmes sont plus susceptibles d’acheter des « followers » afin de donner l’impression qu’elles ont plus d’amis que dans la réalité.
Harold Li N déclare : « Ce qui est assez surprenant à travers cette étude, c’est le fait que la génération Z a beau être consciente que les réseaux sociaux exploitent leurs données personnelles et les revendent à des tiers, certains restent prêts à divulguer certaines informations très privées en échange d’une forme de célébrité sur ces plateformes. Un post sur Instagram ou une vidéo sur TikTok peut faire naître l’engouement pendant plusieurs jours, mais l’accès d’une entreprise à vos informations personnelles peut durer à vie. »
Méthodologie :
ExpressVPN a mené cette enquête en ligne avec Pollfish en octobre 2021 auprès de 1 500 personnes représentatives de la génération Z (âgés de 16 à 24 ans) en France, en Allemagne et aux États-Unis, portant l’enquête mondiale à 4 500 personnes au total.