Gus van Sant Restless

Bien qu’en phase terminale d’un cancer, la jeune et jolie Annabel Cotton est animée d’un amour profond de la vie et de la nature. De son côté, Enoch Brae a cessé d’avoir envie de faire partie du monde depuis que ses parents sont tragiquement morts dans un accident. Lorsque ces deux êtres à part se rencontrent à un enterrement, ils se découvrent d’étonnants points communs. Pour Enoch, dont le meilleur ami se trouve être le fantôme d’un pilote de guerre kamikaze, et Annabel, qui voue une fascination à Charles Darwin et à la vie de toute créature, c’est le début d’une relation exceptionnelle. En apprenant la mort imminente d’Annabel, Enoch propose de l’aider à vivre ses derniers jours avec intensité, au point de défier le destin, les traditions et la mort elle-même.

Une love story qui se montre sous un air vivant, langoureux, et éclairé. Surtout elle nous saisit au plus profond du cœur. Ces adolescents happés par la mort sont bouleversants.
L’œuvre est belle. Éprouvante aussi, avec cette sensation augmentée par l’offrande au public d’une belle tentative de prise de risques. Gus Van Sant a osé : il a tenté de tutoyer le sublime et l’a parfois même touché, caressé. Le plus magistral étant le cadre simple réduit à son expression la plus radicale, à l’expression la plus organique. Quand l’imperfection se transforme pour offrir finalement cette fragilité qui donne toujours le meilleur. L’amour se fait fulgurant, l’amour se fait contagieux, l’amour se fait bienheureux.
L’aspect réflexif de ce film n’étant pas en reste avec cette fascination pour le sens. La dimension spirituelle est convaincante : on s’enivre d’une fulgurance rarement observée. Ce film est une flèche en plein cœur qui n’est pas prêt de rater sa cible : celle de nous émouvoir.
Un film à l’équilibre parfait qui va envouter son public et le draper dans un voile d’une matière totalement merveilleuse. Un hommage à la vie, à sa beauté et, surtout, au cycle de vie. On vote pour. On conseille. Et on en redemande.
Un petit bijou. A qui il ne manque qu’un soupçon d’évasion pour culminer en chef d’œuvre.

Date de sortie cinéma : 21 septembre 2011
Réalisé par Gus Van Sant
Avec Henry Hopper, Mia Wasikowska , Ryo Kase, plus
Durée : 01h35min Année de production : 2011
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