La passerelle Odorico enjambera le bras de la Vilaine

La ville de Rennes a l’intention de désenclaver la « Petite Californie » avec cette nouvelle passerelle.

À deux pas de la maison Odorico (au n°7 de la rue Joseph Sauveur), la ville va construire une passerelle qui reliera le quartier dit de la Californie aux commerces de proximité de Saint-Hélier. L’ouvrage enjambera un bras de la Vilaine avec vue sur les Moulins de Rennes.

Lors d’une promenade avec les riverains, il y a déjà quelques années, les élus avaient présenté leur projet de construction. À l’époque, pas d’incertitudes, la passerelle devait voir le jour à la fin de l’automne 2011. Finalement, elle ne sera que construite d’ici à la fin 2012. « Un an de retard, c’est beaucoup, » note un riverain. « Mais rien de grave, le petit pont est très attendu. »

À quelques encablures des Moulins Logeais, immense bâtiment de briques, l’ouvrage portera le nom d’Odorico, en référence à nos célèbres mosaïstes rennais du début du siècle dernier. Il reliera la rue Léon à la rue Alain Gerbault. « Nous en sommes très demandeurs, » précise un habitant, présent lors de l’assemblée générale des Amis du patrimoine rennais, samedi dernier. « La passerelle permettra de faciliter la tâche des habitants du quartier de la rue Dupont des Loges qui veulent se rendre à la gare, au Théâtre national de Bretagne ou dans les commerces de Saint-Hélier. »

« Un petit pont qui nous laissera pas de bois »

Long de 22m, d’un 1m de haut et de 2m50 de large, le petit pont doit être accessible aux piétons, mais aussi aux vélos et aux personnes à mobilité réduite. Accepté par les bâtiments de France, il sera agrémenté par une oeuvre en mosaïque sous l’égide de son concepteur. « La création devra évoquer ou s’inspirer du travail de la famille Odorico, en valorisant leur créativité, leur art du dessin, leur choix de matériaux et leur palette, » rapporte la municipalité dans la présentation de son projet. « Une consultation d’artistes est d’ailleurs prévue à cet effet. »

Après l’exposition des Champs Libres et la sortie d’un livre, la ville en fait beaucoup pour les Odorico. On ne peut que saluer leur initiative. En revanche quid du petit jardin et des bancs un temps envisagés à deux pas de la passerelle. Mais devant le risque de tapage nocturne, la ville a peut-être préféré battre en retraite…

 

La famille Odorico est arrivée à Rennes, en 1882 pour créer une entreprise de mosaïque. Isidore père (1845-1912) et son fils Isidore (1893-1945) ont marqué la vie architecturale rennaise par leurs décorations : la piscine Saint-Georges, la façade de l’immeuble de l’avenue Janvier, l’église Sainte-Thérèse, la pâtisserie Daniel… Pour expliquer leur parcours et leur histoire, des habitants du quartier Saint-Hélier désirent accompagner la construction de la passerelle par un petit topo explicatif.

 

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