Après une séparation douloureuse, Louise Wimmer a laissé sa vie d’avant loin derrière elle. À la veille de ses cinquante ans, elle vit dans sa voiture et a pour seul but de trouver un appartement et de repartir de zéro. Armée de sa voiture et de la voix de Nina Simone, elle veut tout faire pour reconquérir sa vie.
La crise, toile de fond(s) de ce film, s’invite dans toute son infernale superbe dans nos têtes ainsi que dans nos cœurs. Ce premier film est un prodige et la performance Corinne Masiero est tout simplement magnifique. Une intensité rude et rare. Elle mérite le César de la meilleure actrice et de la révélation féminine puisqu’elle débute dans le métier.
Oui, ce film est d’une beauté sèche. Une sorte d’uppercut en pleine face. Une ode à l’espoir à destination de tout esprit en perdition.
La manière de filmer la vie de cette cinquantenaire qui vit dans son automobile – quand elle ne fait pas le ménage et ne tente pas de survivre – est captivante. Cette réussite repose dans la délicatesse jamais mièvre ni misérabiliste avec laquelle la caméra suit le parcours de cette femme. Pourtant les rencontres peuvent être dures. Un coup dans le bar, un coup devant les écrans diffusants les courses du PMU, un coup de tendresse retenue… Et une scène quasi finale en forme de danse folle de la renaissance. Communicative.
[stextbox id=”info” color=”330099″ bgcolor=”cccc00″]Réalisé par Cyril Mennegun avec Corinne Masiero, Jérôme Kircher, Anne Benoit, 4 janvier 2012 (1h 20)[/stextbox]