Montres connectées : ce que vous portez au poignet pourrait vous coûter cher

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Vous la portez jour et nuit. Elle connaît vos heures de sommeil, votre rythme cardiaque, vos trajets quotidiens, vos performances sportives… Mieux encore : elle vous alerte, vous motive, vous surveille. La montre connectée est devenue le coach invisible d’un mode de vie sain. Du moins, c’est ce qu’on croyait.

Car derrière cette promesse de santé et de modernité se cachent des zones d’ombre qu’on commence à peine à éclairer. En 2025, plusieurs études sérieuses lancent un signal d’alerte. Entre polluants éternels, ondes invisibles, fiabilité douteuse et collecte massive de données, le bilan se brouille. Il est temps de faire le point sur ce qui pourrait bien être la face cachée des objets que nous aimons trop pour les remettre en question.

Des bracelets empoisonnés ?

Décembre 2024. Une équipe de chercheurs américains publie des résultats préoccupants : certains bracelets de montres connectées, notamment ceux en fluoroélastomère (souvent désignés comme « sport » ou « fitness »), émettent des PFAS, ces fameux « polluants éternels ». Des substances chimiques ultra-résistantes qui s’accumulent dans les corps et les sols. Et dont les effets sur la santé sont loin d’être anodins.

Augmentation du cholestérol, troubles hormonaux, système immunitaire affaibli, risques de cancer… Rien que ça. L’ANSES, en France, appelle à la prudence. Et pourtant, aucune obligation pour les marques d’indiquer la présence de ces composés sur l’emballage. Résultat : vous portez peut-être à même la peau un concentré de toxiques. En pensant faire du bien à votre corps.

Ondes en sourdine

Autre sujet qui fâche : les ondes. Une montre connectée émet en permanence des signaux via Bluetooth, Wi-Fi, parfois réseau cellulaire. Ce n’est pas un téléphone, mais c’est un petit émetteur collé à votre corps. Tout le temps. Si les autorités sanitaires ne concluent pas pour l’instant à un danger clair, elles ne l’excluent pas non plus. Et personne ne sait ce que donnent vingt ans de port continu d’un objet émettant des ondes sur l’artère radiale.

Le poignet irrité, les données piratées

Peaux sensibles ? Vous n’êtes pas seul·e. Dermatites, eczéma de contact, irritations sous la montre : de nombreux utilisateurs se plaignent d’inconfort chronique. Ce n’est pas seulement la sueur : c’est la matière. Nickel, silicone traité, colles allergènes… les montres ne sont pas toutes faites pour respirer avec vous.

Et pendant que votre peau rougit, vos données circulent. Cardio, sommeil, géolocalisation, glycémie… autant d’informations intimes qui peuvent transiter vers des serveurs parfois peu protégés. Des experts en cybersécurité, comme ceux de Kaspersky, alertent : pirater une montre peut permettre d’entrer dans votre smartphone. Et de vous suivre à la trace. Littéralement.

Un faux espoir pour les malades chroniques

Certains modèles promettent de mesurer votre glycémie ou votre tension. Chez les diabétiques, l’espoir est immense. Mais selon Santé Magazine, ces données sont souvent imprécises, voire trompeuses. Une erreur de capteur peut entraîner une mauvaise dose d’insuline. Et devenir dangereuse. Les médecins sont clairs : ces appareils ne remplacent pas un diagnostic médical.

Faut-il arrêter de porter sa montre ?

Non, mais il est grand temps de rompre avec la fascination technophile. La montre connectée est un outil, pas un oracle. Elle peut vous aider, mais elle n’est pas neutre. Alors, quelques conseils simples :

  • Évitez de la porter la nuit.
  • Changez régulièrement de poignet.
  • Choisissez des bracelets certifiés sans PFAS.
  • Désactivez les fonctions inutiles (Wi-Fi, micro, GPS).
  • Lisez les conditions d’utilisation des applications associées.

Et surtout, gardez un œil critique sur ce qui prétend veiller sur vous. Car parfois, à vouloir trop surveiller notre santé, on oublie de surveiller nos objets…