Les Premiers dimanches des Champs libres reçoivent, le 2 novembre 2014, Oasis d’Automne. Un parcours (celte)proche-oriental qui brille par sa programmation musicale avec Cangül Kanat et le duo de Laurent Clouet et Bastien Charlery, mais également par les installations du jeune artiste Ali qui honorent le thème du mandala. Un Voyage en Orient comme une ode à un universalisme intelligent et spirituel. Un Voyage comme auraient aimé Lamartine ou Nerval et, surtout, Herman Hesse.
Derrière le pseudo d’Ali se cache Arthur-Louis Ignoré, un jeune rennais de 21 ans qui transpose l’art du mandala dans un univers urbain et brut. Fasciné par les rouages présents dans l’horlogerie et captivé par le mouvement, il expose à travers la pièce du mandala une sorte de mécanisme du temps sans chiffres ni aiguilles.
Il faut ouvrir l’œil pour apercevoir les œuvres d’Ali parsemées dans les rues de Rennes. Passionné par le street-art, Ali réalise ses mandala ultra détaillés dans des endroits désaffectés, sur le bitume ou même dans des forêts. Le plus important réside dans le processus de création, chaque mouvement et chaque tracé sont une véritable expérience qui permet de progresser de motif en motif.
Les Premiers Dimanches des Champs Libres
Installation de Mandala par Ali En continu de 14h à 19h dans le foyer haut de la salle de conférences Des coloriages de mandala d’Ali seront proposés aux enfants (à partir de 4 ans).
Après la belle voix de la jeune chanteuse turque Cangül Kanat, découvrez à présent Laurent Clouet (à la clarinette) et Bastien Charlery (à l’accordéon), deux musiciens français qui ont parcouru le Moyen-Orient, et notamment la Turquie.
Né en 1981 à Nantes, Laurent Clouet a suivi une formation de clarinettiste dès l’âge de 9 ans. Il va parfaire son jeu à partir de 2004 auprès du virtuose turc Selim Sesler, décédé en mai 2014, auquel ces deux artistes vont rendre hommage lors de ce rendez-vous des Premiers dimanches.
Laurent Clouet s’ouvre donc aux musiques orientales après s’être intéressé de près aux musiques bretonnes. Il va ainsi vivre à Istanbul de 2005 à 2007 où il aura l’occasion de rencontrer de nombreux musiciens mais également d’enregistrer auprès d’une ONG de musiciens roms pour un colloque international parrainé par l’Union Européenne.
Laurent Clouet est un touche-à-tout car il s’est également intéressé au jazz et il est actuellement impliqué dans un groupe de musique des balkans, le Beigale Orchestra. Il continue de séjourner régulièrement en Turquie, en Bulgarie et en Grèce afin de rencontrer de nouveaux musiciens.
Bastien Charlery, quant à lui, se forme au piano à partir de l’âge de 8 ans. Puis à 20 ans, il a un déclic et souhaite devenir accordéoniste suite à sa rencontre avec Ivan Kara, un accordéoniste Ukraino-Bulgare Toulousain.
Bastien Charlery se passionne pour les mélodies orientales après avoir séjourné dans les Balkans, et notamment en Bulgarie. Depuis, il nourrit de nombreuses collaborations avec des artistes des quatre coins du monde entier.
Laurent Clouet et Bastien Charlery vous donne rendez-vous le 2 novembre pour un duo de clarinette et d’accordéon. La complicité du duo nous emportera directement dans un voyage vers la Méditerranée, entre chants tziganes et sonorités turques.
Parvis : 14h, 18h55 (15 min)
Hall : 15h, 17h (5 min)
Musée de Bretagne – parcours permanent (alcôve) : 14h45, 15h45 (10 min)
Après s’être laissé emporter par la danse bollywood ou la découverte des kolam au sein du parcours Inde, puis après avoir ravi nos oreilles de musiques bretonnes et irlandaises avec le parcours Bretagne-Irlande, place à présent au parcours Proche-Orient ! Et nous commençons avec la jeune chanteuse Cangül Kanat.
Originaire de Turquie, Cangül Kanat a 24 ans et a été repérée grâce à la version locale de l’émission « The Voice ». Depuis l’âge de 11 ans, elle a pris l’habitude de chanter accompagnée du saz, un instrument traditionnel des cérémonies des Turcs de l’Asie centrale et de la Sibérie. Le saz se présente comme un luth à manche long qui permet de jouer tous les demi-tons d’une gamme chromatique et il est utilisé majoritairement dans la musique populaire turque, la musique classique turque utilisant le tanbur ottoman.
Cangül Kanat a perfectionné son chant et sa musiques aux côtés de grands maîtres tels que Talip Özkan et Erdal Erzincan. Talip Özkan était un grand musicien traditionnel turc qui a notamment réalisé une thèse de doctorat sur les rythmes de la musique populaire turque tandis qu’Erdal Erzincan est un grand compositeur, musicien et chanteur turc.
Cangül Kanat possède un charisme sur scène indéniable, ses apparitions en France sont encore récentes et rares donc ce Premier dimanche de novembre sera l’occasion de découvrir cette nouvelle jeune artiste.
Café des Champs Libres : 15h, 17h15 (20 min)
Hall : 18h15 (20min)
Dernière étape du parcours Bretagne-Irlande avec la jeune chanteuse Faustine Audebert qui sera accompagnée de Rozenn Talec pour un voyage en terre bretonne en kan ha diskan (chant à répondre).
Faustine Audebert fait partie d’un groupe de quatre personnes baptisé Faustine, un projet musicale aux inspirations poétiques, fantastiques et rêveuses dans la lignée de Lewis Caroll, Elisabeth Bishop ou John Keats.
Faustine Audebert, au chant et au clavier, se fait accompagner de Nicolas Pointard à la batterie, d’Hélène Brunet à la guitare et de James MacGaw à la basse. Mais c’est seule face à Rozenn Talec que nous serons invités à découvrir leurs timbres de voix le temps de quelques danses dans le Musée de Bretagne.
En suivant les influences de Kate Bush, Portishead ou PJ Harvey, Faustine qui est une élève classique et pianiste de jazz, allie les pensées enfantines à la noirceur des rêves psychédéliques.
le 2 novembre 2014 « Kan ha diskan » (chant à répondre) de Faustine Audebert et Rozenn Talec
Musée de Bretagne – Parcours permanent : 14h30 – 17h45 (10 min)
La harpiste Lina Bellard et la chanteuse Rozenn Talec proposeront un duo baptisé sobrement « Harpe et chant ».
Pour son jeu de harpe, la bretonne Lina Bellard s’inspire des mélodies bretonnes mais également des influences indiennes, africaines et orientales, ce qui lui donne l’occasion de faire surgir des couleurs et des rythmes qui ont rarement été entendus à la harpe.
Lina Bellard s’inspire des traditions musicales du monde pour perfectionner sa technique inattendue, allant de l’effleurement à la percussion. Son jeu de harpe très singulier, personnel et virtuose nous fait découvrir sous une forme inédite la richesse et la complexité de la musique traditionnelle.
Rozenn Talec, également Bretonne, possède un style de chant très expressif et sensible, enrichi des enseignements de Marthe Vassallo et d’Erik Marchand avec lequel elle explore la force du chant traditionnel breton.
Fidèle des festoù noz en compagnie de son père Jean-Claude Talec ou l’accordéoniste Yannig Noguet, Rozenn Talec se fait également accompagner de Lina Bellard pour des gwerziou, ces grandes complaintes de la tradition populaire de Basse-Bretagne.
Lors d’un voyage au Rajasthan, Rozenn Talec rencontre Parveen Khan qui n’est pas inconnue de ce rendez-vous des Premiers dimanches. Depuis ce voyage, Rozenn Talec a intégré la nouvelle création d’Yves Ribis, Kerham, et elle s’adonne également au funk jazz breton avec le groupe Baleerezh.
Bretagne des 1001 images : 15h30 – 16h30 (15 min)
Solo de harpe de Lina Bellard
Hall : 15h – 16h – 17h (5 min)