Le mercredi, c’est spaghetti ? Non. Pas plus que potimarron, ce sont les carnets du Petit Piéton. Ils vont feront sourire, pleurer de rire, peut-être de joie, voire, qui sait, de honte. Les déambulations mirifiques d’un acteur culturel du pavé rennais.
La tendance archi-urbanistique du moment : la maladie de la rouille. Pas le truc pour la soupe de poisson, ce billet est gluten-free, et donc contre l’alimentation à base de farine de Némos comestibles. Je parle des nouvelles folies du Playmobil en chef de Rennes qui pense et repense le Rennes de demain en compagnie de gentils cabinets d’architectes et d’urbanistes, promoteurs immobiliers et banques qui font fructifier notre argent dans les paradis fiscaux.
Les Rennais sont nombreux à constater que la pluie oxyde nos anciennes belles places, emplacements de parkings ou anciennes zones boisées ; au profit d’une tendance post-néo-apocalyptique, genre « Armée des 12 singes » ou en version Animé Japonais « Ken le survivant » (« Hokuto no Ken »).
De fait, les bouts de ferrailles servent de murets pour les nouvelles pelouses et bacs à fleurs. Ou encore les graminées (çà c’est mode, très mode !) que l’on plante dans notre version chic du Vapi rennais (si vous cliquez M’sieur Dame vous comprendrez). Les chantiers de Saint-Nazaire n’ont qu’a bien se tenir ! On n’a pas la mer ici mais la Vilaine…
Vivement que les (statues des) voluptueuses dames de la place de Bretagne reviennent. Elles redonneront de la couleur à cet univers si rouillé et si gris… Les Baigneuses de toutes les couleurs, c’était un cadeau de Benetton ? Je plaisante : je les aime bien, mais j’aime moins les Neu-Neus (nœud-nœuds) qui les abiment et les torturent de bariolages complètement nazes (on devrait mettre un tag au marqueur sur leur front… moi, extrémiste en châtiments corporels ? oui, un peu).
Tristesse de la place de Bretagne, chantier interminable de l’Alma, j’aurais pu vous parler aussi des rives des canaux de la zone d’Apigné qui tiennent grâce à des trucs tout rouillés et créent une ambiance pays sur le déclin, mais non. Je pensais tout bêtement à nos aménagements de proximité directs. A ce que découvrent nos touristes, et nos très chers Nantais qui ne nous envient pas du tout notre carence en vitamine herbée et arborée. Certes, payer son tribut à l’urbanisme néosoviétique (à quand un jumelage avec Varsovie ?), ce n’est pas donné à tout le monde.
J’espère seulement que tout ce joli métal n’a pas coûté bonbon-bonbon (beaucoup de soussous)… Et bah pourtant si ma bonne dame, une fortune : de quoi faire un tour de manège au Thabor pendant des milliers d’années !
Tristesse du temps, tristesse du décor, à quand une épave place de la Mairie (non, une vraie, je ne parle pas de celle qui sublime en ce moment la place du Palais) ? Peut-être que Leonardo et Kate feraient un détour pour nous faire un remake (resucée çà me fait marrer plus que remake) du Titanic. Cela serait vendeur, et Saint-Nazaire nous ferait un top de price, ils en ont des épaves de rafiots à revendre. De rouille et d’os…
Vous l’aurez compris, Petit Piéton n’est pas content, je préfère la verdure et les jolies plantes. Je vous aime mes red star, et toi aussi mon palmier, je ne t’oublie pas coquin de bambou… En bon voisin de la place de B, je fais pousser des massifs de coriandre et des haricots plats (sautés avec des poivrons et des champignons, c’est trop bon). Ce petit billet ne se veut en aucun cas critique, hein mon billet ?