Bientôt la fin de l’année ! Horreur, le temps passe. Autant avoir une belle montre pour le marquer. Et rendre chic le quotidien en sortant l’argenterie tous les jours et en se parant de bijoux qui eux, sont intemporels ! La vente du dimanche 7 décembre de Rennes enchères à l’Hôtel des ventes répond à tous ces souhaits. Orfèvrerie, montres, bijoux sont à la fête. Il est l’or…
Orfèvrerie
Ce mot qui vient du latin auri et faber désigne l’artisanat de l’or, vénéré depuis l’Antiquité. Les Mérovingiens en ont fait le symbole de leur pouvoir. Il n’est donc pas surprenant que son saint-patron en soit contemporain: il s’agit de saint Éloi (oui, celui qui a dit au roi Dagobert ce que vous savez). Les pièces de la vente du 7 décembre ne remontent pas au Moyen-Age, mais elles comptent de superbes exemplaires du XVIIIe au XXe siècles. La consultante Sophie Vergne chérit particulièrement la période Art Déco sur le plan esthétique. Pureté des lignes donc, pour une cafetière en argent (estimée entre 300 et 400 €), pour un service à thé de la maison Tétard frères (1000/1200 €) et pour une petite cuiller saupoudreuse, mignonne et pas chère (50/60 €). Plus ancien et un brin aristocratique, car il affiche une couronne comtale, un service à thé et café en argent a beaucoup d’allure avec ses motifs de branches de laurier et ses feuilles d’acanthe. Remontons encore le temps avec un plateau en argent particulièrement raffiné, qui porta la signature d’Aucoc, illustre dynastie d’orfèvres du XIXe à Paris (500/600 €). Une rare saucière couverte d’argent sur son dormant, avec un intérieur en cristal bleu, présente un décor de toute beauté avec des oiseaux, deux têtes de bélier ; elle porte la marque Odiot, autre prestigieuse dynastie de maîtres-orfèvres parisiens qui comptait le tsar parmi sa clientèle (100/1500 €). Vous voulez donner du poids à vos dégustations de vin ? Optez pour les 98 gr. d’argent d’un tastevin de 1838 (100/150 €). Dans la même gamme de prix, le moutardier en argent doré avec intérieur en verre de couleur verte donnera plus de chic à votre table que l’habituel verre à moutarde ! Si vous n’avez pas d’ensemble complet de couverts en argent massif, l’occasion se présente d’en acquérir un de 168 pièces, signé Olier et Caron (3500/4000 €). Sophie Vergne l’assure : il faut s’en servir tous les jours pour lui éviter de ternir. L’argent massif passe sans problème au lave-vaisselle, à condition d’avoir des plateaux compartimentés – mais il est contre-indiqué pour le métal argenté.
Les collectionneurs piaffent d’impatience pour enchérir sur les pièces du XVIIIe s. : superbe flambeau en argent (1200/1500 €), grande verseuse (2000/2500 €) ou une rare et originale timbale signée de l’orfèvre rennaise Gabrielle Bidard qui fit insculper son poinçon particulier en 1753 (1500/1800 €). À la rubrique orfèvrerie étrangère, on note un bel ensemble de table, au design scandinave, créé dans les années 50 par Henning Koppel pour l’éditeur danois Georg Jensen (4000/6000 €). Beaucoup plus ouvragé, limite kitsch, une réplique en argent de la caravelle de Christophe Colomb, la Nina (scusi, j’arrive pas à faire le signe au-dessus du n) introduira du bling-bling à votre collection de maquettes !
Montres
Selon Jean-Luc Martin, expert en horlogerie, certaines montres sont « dans un état exceptionnel et mises à prix raisonnable ». Il pense notamment à une rare Maurice Lacroix, issue d’une série limitée à 250 exemplaires, avec un boitier squelette (c’est-à-dire qu’on voit le mécanisme) et un bracelet en crocodile noir (5000/7000 €). Elle lancera la vente où figurent des marques prestigieuses (Hermès, Patek Philippe, Cartier, Rolex…) et d’autres moins recherchées par les cinquantenaires qui ont réussi, comme les Seiko. Cependant les passionnés de sport automobile flasheront sur le modèle Sportura Kinetic, Honda Racing team (800/1300 €). Elle contient un vrai pignon de F1… qui a couru ! Le certificat signé par le président de Seiko et de Honda GP le confirme. Autre rareté : la Meistersinger Singulator n’a qu’une seule aiguille ! « Comme les ancêtres des montres » rappelle Jean-Luc Martin. Et de préciser : « on y lit l’heure à deux minutes près ». Toute une philosophie. Sans doute pas pour Séguéla, alors… Estimée entre 1800 et 2500 €, il n’est pas exclu qu’elle atteigne les 5000 € pratiqués en bijouterie.
Bijoux
Si vous croyez comme Marylin que « les diamants sont les meilleurs amis de la femme », vous ne manquerez pas la troisième partie de la vente qui débutera avec un lot de bagues à prix doux (entre 80 et 250 €). Pour une Chaumet, l’estimation grimpe à 800/1200 €. Pour à peine plus, vous pourrez peut-être vous offrir un sautoir en perles avec un fermoir joaillier serti de seize petits diamants et agrémenté de quatre saphirs cabochons (1000/1200 €). Un très beau solitaire de 3,16 carats sur platine atteindra sans doute les 5000 €. Barbara Crenn attire notre attention sur la présence de gemmes (diamants, rubis, saphirs et émeraude) proposées sous scellés, accompagnés de certificats de laboratoires reconnus, car « il est maintenant compliqué de trouver des pierres naturelles à prix si attractifs (de 150 à 300 €). La consultante souligne l’autre intérêt de cette sélection : les bagues des années 1940/50. « D’une beauté toute particulière, avec leurs formes géométriques et symétriques, elles sont devenues rares parce que beaucoup ont été fondues pour récupérer l’or quand son cours grimpe » (à partir de 1500 ou 2000 €). Vous voulez faire plaisir à une grenouille de bénitier ? Achetez-lui le surprenant reliquaire pédiculé Bachelet en laiton doré (150/200 €) de la fin XIXe. Et pour vous les bigleux, une paire de binocles en or ciselé (80/90 €). Pas remboursée par la sécu, mais c’est un placement !
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ORFÈVRERIE
Consultant : Sophie VERGNE • Tel. 06 62 43 11 74
vergne.sophie@gmail.com • www.art-inventaires.com
MONTRES
Expert : Jean-Luc MARTIN – 02 99 38 57 10 – horlogerie-lafayette@wanadoo.fr
BIJOUX
Consultante : Barbara CRENN et
Expert : Emeric PORTIER • Tel. 01 47 70 89 82
Exposition
vendredi 15h/18h
samedi 10h/13h – 15h/18h
dimanche 9h30/11h