Dans le cadre du Parcours Métrange 2015 à Rennes, la Galerie du Crous accueille l’exposition Fractales. Guillaume Coutances et Lou Masduraud présentent leurs œuvres autour de la thématique du bug et de l’énergie. Cette semaine, petit focus sur l’œuvre de l’artiste français Guillaume Coutances.
L’ignorance naturelle a fait place au spectacle organisé de l’erreur. (Guy Debord, La société du spectacle, 9, 177)
Pour découvrir le travail de ce jeune artiste, empruntez la rue Saint-Hélier et rendez-vous au numéro 20. Pas forcément mise en évidence et connue, la Galerie du Crous se trouve en face du Théâtre National de Bretagne où a s’est déroulé la douzième édition du fameux festival Court-Métrange. Dans le cadre de la Carte blanche au Collectif Contrefaçons, deux artistes se partagent la vedette entre ses murs. Dans cette petite Galerie du Crous se déploient plusieurs dessins de la série Transitions de Guillaume Coutances et les sculptures sonores Muscles or wires de Lou Masduraud.

Réalisés depuis 2014, les dessins de sa série Transitions envahissent aussi bien les murs de l’entrée de la galerie que le prolongement de la salle d’exposition qui donne sur la rue. Les curieux comme les habitués ont ainsi toute latitude d’admirer le travail à travers la baie vitrée. Voire d’entrer si l’envie d’en voir plus les aiguillonnne… Mais attention : l’expo finit le 6 novembre.



Après avoir obtenu un diplôme à l’EESAB de Rennes, la Galerie du Crous est le premier lieu où Guillaume Coutances expose. Ses préoccupations artistiques vont à l’inadaptation, c’est-à-dire :
autour de quelque chose qui n’est pas en harmonie avec les choses qui l’entourent. C’est pourquoi les bugs sont fascinants. Dans notre société du spectacle, l’image de l’Homme est hyper présente et mise en scène. Dans ce contexte, un bug est le résultat de la machine qui vient comme contrefaire notre réel, en rejouant des scènes que l’on a l’habitude de voir mais en en déplaçant les enjeux. Qui plus est, ces “images” sont vouées à une rapide obsolescence, car, d’une part, la technologie évolue très rapidement et, d’autre part, toute erreur doit être réparée. Je crois que le fil conducteur de mon travail repose dans la volonté de chercher à déplacer légèrement le regard sur des détails (des fragments) de choses (ici des bugs) qui nous entourent. »
À ces côtés, Lou Masduraud fait profiter le spectateur de ses sculptures sonores qui alimentent et complètent l’exposition par le son qu’elles engendrent et leur intégration dans la galerie. Ses corps matérialisés à partir de divers matériaux sont partout et nulle part. Il suffit de chercher…
