MUNICIPALES À RENNES. NATHALIE APPÉRÉ ET MATTHIEU THEURIER FONT LISTE COMMUNE (35 PS ET 26 ÉCOLOS)

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Union de la gauche à Rennes. La maire Nathalie Appéré et l’écologiste Matthieu Theurier fusionnent pour le second tour des élections municipales. Après avoir chacun pu apprécier leur force en allant seul au premier tour, à l’instar de 2014, les socialistes et les verts s’unissent pour le second tour le 28 juin 2020.

En politique, le calcul prime. La maire sortante PS Nathalie Appéré et l’écologiste Matthieu Theurier s’unissent à nouveau pour le second tour des élections municipales, six ans après un scénario similaire qui leur avait assuré la victoire.

Les listes Pour Rennes avec Nathalie Appéré (32,78% des voix) et Choisir l’écologie pour Rennes (25,37% des voix) se marient en vue du second tour des élections municipales. Un mariage de raison que les deux candidats ont annoncé samedi au parc Oberthur avec un enthousiasme mesuré, côte à côte, mais à un mètre de distance, gestes barrières obligent.

Nathalie Appéré, qui a consolidé sa stature à la faveur de la gestion efficace de la crise sanitaire par les services communaux, a répété que “la solidarité, la transformation écologique et l’emploi durable est au cœur de notre union qui vise à relever les défis de cette crise sanitaire, économique et sociale.”

Matthieu Theurier a, quant à lui, renouvelé des engagements qui font écho aux souhaits de nombreux Rennais : “la végétalisation massive de la ville, le renforcement de la place du piéton et du vélo en ville” mais aussi “le revenu minimum garanti qu’on souhaite mettre en place dans les prochaines années.” Ce dispositif socio-économique pourrait se révéler d’autant plus pertinent que la crise sanitaire est susceptible de rebattre les cartes du logiciel économique actuel. Du moins, à l’échelon local. A l’échelon national et international, la mémoire est oublieuse et les relations conflictuelles risquent au contraire de s’aggraver.

La présentation de leur contrat de mariage n’aura pour autant révélé en l’état que peu de choses. Si ce n’est le respect de la proportionnalité pour la répartition des postes entre les deux équipes. Sans pour autant préciser qui occupera quoi. La campagne du second va durer trois semaines, les informations promettent d’être distillées au compte-goutte afin de retenir l’attention sur la longueur.

L’écologiste Matthieu Theurier (à gauche) fait liste commune avec la maire sortante PS Nathalie Appéré (à droite) pour le second tour des élections municipales à Rennes.
rennes municipales
L’écologiste Matthieu Theurier (à gauche) fait désormais liste commune avec la maire sortante PS Nathalie Appéré (à droite) pour le second tour des élections municipales à Rennes.

Du côté de l’opposition, les réactions ne se sont pas fait attendre. La tête de liste de La République en Marche, Carole Gandon (14,29% de voix au premier tour), dénonce l’hypocrisie et l’opportunisme du tandem rose-vert : “L’équipe de Mathieu Theurier estimait il y a quelques semaines que faire de la transition écologique avec le PS, c’était comme faire de la transition numérique avec un minitel. Les Verts rejoignent donc un minitel alors que notre collectif  Révéler Rennes a pour sa part une véritable fibre écologiste.”

Quant au candidat de la liste “Libres d’agir pour Rennes”, Charles Compagnon (12,21% de voix), il libelle une même critique acerbe : “Une nouvelle fois, les écologistes et les socialistes ont orchestré un véritable jeu de dupes à l’image de celui organisé en 2014, lors des dernières élections municipales. Le scénario est désormais bien rodé. Les écologistes attaquent bille en tête les socialistes rennais sur leur manque d’ambition écologique, sur le désastre urbanistique ou encore sur les mobilités pour mieux se rassembler au deuxième tour. La campagne des écologistes, plus encore qu’en 2014, est totalement schizophrène. Comment, après avoir participé à la politique de la majorité sur l’urbanisme ou encore les transports, faire ensuite une campagne de premier tour sur des remises en cause majeures du bilan de la mandature écoulée. Les strapontins ont malheureusement à chaque fois raison de l’écologie politique fragilisant la crédibilité des discours qui peinent à devenir des actes.”

S’ils se rejoignent sur la critique, ce n’est pas pour autant que les deux candidats de droite iront ensemble au second tour. Partis et arrivés désunis, ils auront mené deux campagnes entachées d’erreurs de communication. Le scrutin du 28 juin ne ménage aucun suspens.

COMMUNIQUÉ DE NATHALIE APPÉRÉ LE 2 JUIN :

La nouvelle liste respecte en effet les équilibres issus du premier tour de scrutin. Elle est composée de 35 candidats de la liste de la maire sortante et 26 de la liste « Choisir l’écologie pour Rennes ».

Dans le détail, 20 n’appartiennent à aucun parti ni mouvement politique. 16 colistiers sont membres du Parti socialiste, 11 d’Europe Écologie-Les Verts, 5 de Génération·s, 4 du Parti communiste, 2 de l’Union démocratique bretonne, 2 de Nouvelle Donne, 1 du Mouvement radical. 34 n’ont jamais exercé de mandat électoral, soit un renouvellement de 55 %.

Une liste de renouvellement et de compétence

« Notre équipe associe l’expérience des responsabilités et le renouvellement des talents, la connaissance des dossiers et du fonctionnement de nos collectivités à la nouveauté du

Pour Rennes avec Nathalie Appéré @Appere_2020 et @PourRennes avecnathalieappere.fr

regard » poursuit Nathalie Appéré. « Avec cette équipe, nous entendons répondre aux défis majeurs qui nous attendent et que la crise n’a fait qu’accentuer : les mobilités, la solidarité, l’emploi. Plus que jamais, Rennes a besoin d’un horizon commun, juste et durable » affirme Nathalie Appéré.

Matthieu Theurier et Priscilla Zamord le soulignent également. « Notre équipe est ».

Une exigence d’exemplarité et de transparence

La liste de rassemblement confirme s’engager pour le renforcement de la transparence et de la confiance envers l’action publique ainsi que la prévention des conflits d’intérêt, selon les recommandations de Transparency international.

Chaque élu adhérera à une charte de l’élu local et signera un code de déontologie qui consacrera le respect de principes éthiques dans l’exercice du mandat municipal. Une commission de déontologie, composée de personnalités qualifiées et où siègeront notamment deux juristes, un publiciste et un pénaliste, sera créée. Elle examinera les éventuels conflits d’intérêt et formulera des recommandations. Elle présentera un bilan de son activité au Conseil municipal. Un agenda ouvert informant les concitoyens des rencontres entre les élus et les représentants d’intérêts pourra être consulté sur le site internet de la Ville.

Une retenue sur indemnité en cas d’absences injustifiées aux séances du Conseil et en commission municipale sera également appliquée.

Dans le cadre du mandat des élus rennais, le mode de déplacement le moins polluant et le moins émetteur de carbone sera privilégié. Une compensation carbone sera instituée pour les déplacements des élus en cas d’absence d’alternative de transport.

La liste Pour Rennes avec Nathalie Appéré

 

  1. Nathalie Appéré

44 ans, maire de Rennes

 

  1. Matthieu Theurier

35 ans, chargé de mission économie

 

  1. Flavie Boukhenoufa

37 ans, directrice d’association

 

  1. David Travers

48 ans, médecin hospitalier public

 

  1. Priscilla Zamord

37 ans, dirigeante d’entreprise sociale

 

  1. Sébastien Sémeril

44 ans, juriste

 

  1. Lénaïc Brièro

48 ans, cadre territoriale

 

  1. Laurent Hamon

48 ans, ingénieur d’études

 

  1. Gaëlle Rougier

41 ans, sans emploi

 

  1. Yannick Nadesan

36 ans, sociologue urbaniste

 

  1. Rozenn Andro

42 ans, formatrice dans l’enseignement supérieur,

présidente d’une association œuvrant auprès de parents détenus

 

  1. Xavier Desmots

44 ans, cadre associatif

 

  1. Valérie Faucheux

46 ans, assistante de gestion administrative et financière

 

  1. Marc Hervé

37 ans, analyste financier

 

  1. Isabelle Pellerin

54 ans, professeure des universités

 

  1. Jean-François Monnier

43 ans, auxiliaire de vie

 

  1. Nadège Noisette

42 ans, ingénieure environnement, plasticienne

 

  1. Cyrille Morel

52 ans, responsable administratif et financier dans une PME 

  1. Iris Bouchonnet

23 ans, chargée d’accompagnement dans une coopérative

 

  1. Jean-Marie Goater

49 ans, commerçant, éditeur

 

  1. Marion Deniaud

33 ans, chargée d’action culturelle et de l’accessibilité

 

  1. Honoré Puil

60 ans, professeur agrégé

 

  1. Selene Tonon

32 ans, enseignante,

ancienne présidente d’une association pour les droits des personnes LGBTI+

 

  1. Didier Le Bougeant

53 ans, enseignant en lycée agricole,

 

  1. Valérie Binard

51 ans, livreuse à vélo,

ancienne déléguée syndicale et conseillère prudhommale

 

  1. Didier Chapellon

51 ans, enseignant, responsable de formation

 

  1. Cécile Papillion

48 ans, en reconversion professionnelle dans la petite enfance

 

  1. Daniel Guillotin

60 ans, consultant et formateur en politique énergétique

 

  1. Béatrice Hakni-Robin

47 ans, directrice de services municipaux,

 

  1. Benoît Careil

58 ans, cadre associatif, artiste

 

  1. Lucile Koch

31 ans, professeure des écoles

 

  1. Tristan Lahais

36 ans, consultant en finances locales

 

  1. Emmanuelle Rousset

47 ans, dirigeante de structures de l’économie sociale et solidaire

 

  1. Jacques Pinchard

58 ans, dirigeant d’un groupe d’éco-entreprises

 

  1. Montserrat Casacuberta Palmada

52 ans, enseignante

 

  1. Christophe Fouillère

46 ans, conseiller d’éducation populaire et de jeunesse

 

  1. Gwendoline Affilé

28 ans, cadre du secteur culturel, bénévole dans une association d’accompagnement de jeunes Rennais

 

  1. Mathieu Jeanvrain

31 ans, coordonnateur de projet social

 

  1. Anabel Marie

56 ans, orthophoniste libérale

 

  1. Arnaud Stephan

41 ans, acteur et metteur en scène,

ancien président d’une crèche parentale

 

  1. Annick Béchet

55 ans, fonctionnaire territoriale

 

  1. Frédéric Bourcier

54 ans, ancien dirigeant d’une PME

 

  1. Geneviève Letourneux

50 ans, enseignante

 

  1. Philippe Boudes

40 ans, enseignant-chercheur

 

  1. Cégolène Frisque

45 ans, enseignante-chercheuse

 

  1. Ludovic Brossard

39 ans, spécialiste en agriculture et alimentation,

ancien co-président d’un conseil de quartier

 

  1. Muriel Condolf-Férec

50 ans, cadre de santé

 

  1. Pierre Jannin

56 ans, directeur de recherche,

ancien dirigeant d’une association scientifique internationale

 

  1. Catherine Phalippou

53 ans, enseignante

 

  1. Olivier Roullier

41 ans, professeur des écoles

 

  1. Claire Lemeilleur

34 ans, chargée de production en imprimerie,

déléguée du personnel

 

  1. Patrice Depeige

46 ans, sapeur-pompier professionnel 

  1. Isabelle Brimbeuf

57 ans, psychologue,

ancienne présidente d’une association de parents d’élèves

 

  1. Glenn André

33 ans, spécialiste en finance solidaire

 

  1. Bleuenn Aulnette

25 ans, cadre en santé publique

 

  1. Meriadeg Vallerie

43 ans, sociolinguiste, co-fondateur d’une troupe de théâtre en breton

 

  1. Catherine Failliet

51 ans, dirigeante d’entreprise

 

  1. Xavier Debroise

54 ans, responsable de service médico-social, interprète en langue des signes française

 

  1. Régine Komokoli-Nakoafio

32 ans, styliste

 

  1. Vincent Maho-Duhamel

58 ans, responsable marketing

 

  1. Sylvie Robert

56 ans, sénatrice

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Nicolas Roberti
Nicolas Roberti est passionné par toutes les formes d'expression culturelle. Docteur de l'Ecole pratique des Hautes Etudes, il a créé en 2011 le magazine Unidivers dont il dirige la rédaction.

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