Henry Barthes est professeur remplaçant. Il est assigné pendant trois semaines dans un lycée difficile de la banlieue new-yorkaise. Lui qui s’efforce de toujours prendre ses distances va voir sa vie bouleversée par son passage dans cet établissement…
Ce genre de film est difficile à critiquer. Il va faire la joie du public – car plein de bons sentiments – et va se faire massacrer par la critique – en raison d’énormes défauts de fond, de propos et de forme.
Le public va trouver émouvante cette façon de sonder le cœur du milieu éducatif par l’intermédiaire de la vie d’un homme qui est au cœur du système. Il est en effet touchant d’observer ce héros vivre volontairement dans un monde qui sombre lentement mais sûrement. Ce versant est d’autant plus appréciable qu’Adrien Brody est au sommet de son art. Qui plus est, certains propos confinent à l’évocation poétique.
La critique va trouver, quant à elle, que le thème de l’éducation a déjà été abordé maintes fois – et mieux. Les citations de Camus et le nom de l’enseignant (Barthes) l’agaceront sans doute.
Public et critique tomberont cependant d’accord pour regretter l’amoncellement de clichés, un ensemble des plus fouillis et un manque criant de profondeur. Certains iront jusqu’à trouver que le manque d’épaisseur sociologique est au service d’un pathos démagogique.
David Norgeot
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Tony Kaye avec Adrien Brody, Marcia Gay Harden, James Caan, 1 février 2012 (1h 37min)
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