Rennes, à l’Etage Aidan Knight et Half Moon Run étalent leur rock indé

Mardi 8 mars 2016 à Rennes, deux formations canadiennes gravissaient les marches de l’Etage, l’une des salles de concert du Liberté. Half Moon Run était attendu par des connaisseurs. La première partie, Aidan Knight, a créé la surprise. Une folk expérimental, magnétique, venu du sous-sol plus que des sommets, mais au comble de l’émotion !

 

Aidan Knight

J’écris ton nom liberté ! Euh non, je chante ton nom rock indé ! Si la grande salle du Liberté offre une programmation plus grand public, sa petite sœur à l’Etage propose une sélection de musiques actuelles savoureuses. La salle, modulable, à taille humaine, œuvre à créer des ambiances intimistes. Aidan Knight a donné les premiers accords de la soirée. Ce songwriter originaire du Canada donne son nom à la formation. Le guitariste était accompagné ce mardi par une trompette, un synthé, une basse, une batterie. Une voix ne mérite-t-elle pas d’être portée ? Elle l’était. Les superbes modulations suscitent une sorte de mélancolie joyeuse, à l’image du chanteur. L’une de ces cordes casse, le public sourit, lui aussi. La musique reprend. La trompette n’est pas sans rappeler Beirut, la folk de The Kings of Convenience. Le dernier album, Each other, ne ternit jamais. La musique se tient et se retient comme sur le fil de la voix du chanteur. Les chansons The arp ou All clear auront, parions-le, la postérité qu’elles méritent.

Aidan Knight

Half Moon Run, on le sent dans la foule, réunit des initiés. Un groupe de jeunes filles attendent impatiemment l’une des chansons. Thomas et Aldwin s’étreignent sur un côté de la scène : « on s’est rencontré sur Dark Eyes, leur premier album ». C’était en 2012. 3 ans plus tard, le groupe sort Sun Leads Me On, plus vivant, moins mélancolique que le premier. On voit les quatre musiciens arrivés sur scène : on croirait presque revoir, quinze plus tard, les frères Hanson. En beaucoup mieux, ok ! Leur dernier album, né d’un break en Californie, sent effectivement la douce torpeur des heures perdues, ensoleillées, et des jours surfés. Indie folk plus que rock californien, on retrouve néanmoins sur quelques pistes des accords de flamenco à la Robby Krieger. L’expérimentation musicale se morphe rapidement en méditation pour le spectateur. On espère revoir ces deux groupes bientôt à Rennes. See you on the dark side of the moon !

Le site officiel d’Aidan Knight

Le site officiel de Half Moon Run

Article précédentOff/On 3 à Saint-Aubin du Cormier, décentralisation rock avec The Missing Season
Article suivantKalimera présente le cinéma grec aux Rennais, une tragédie ?

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici