À Quiberon, sous un ciel aussi vif que l’embrun, le duo Alexis Loison – Corentin Horeau a signé une partition magistrale ce dimanche 22 juin. Sur Groupe Réel, les deux marins ont franchi la ligne à 16h21 et 14 secondes devant Port Haliguen, décrochant la victoire de la 15e édition du Tour de Bretagne à la Voile.
Ils en rêvaient, ils l’ont fait. Alexis Loison, déjà double vainqueur de l’épreuve, et Corentin Horeau, enfant du pays breton, ont dominé les débats avec maestria.
« Corentin, c’est mon petit frère », confie Alexis à l’arrivée. « Faire ça avec lui, ici, c’est juste magique. On s’est vraiment arraché sur l’eau. »
Son complice ne cache pas son émotion :
« On en parlait depuis un an. C’était l’une des rares courses qu’il me restait à gagner en Figaro. On a pris beaucoup de plaisir et on gagne avec la manière. »
Une dernière manche salée comme l’écume
La journée finale avait des allures de sprint côtier nerveux : 17 milles nautiques au programme, avec un parcours en triangle entre Quiberon, le phare de la Teignouse et Port Maria. Un dernier coup de collier, et Groupe Réel s’impose en beauté.
« Ce matin, on était tendus », admet Alexis. Mais comme tout au long de la semaine, le duo a su garder le cap et finir en beauté.
Un Tour qui sent le large… et le beurre salé
Depuis 1997, le Tour Bretagne Voile régale marins, passionnés et curieux. Cette 15e édition, très disputée, a une nouvelle fois démontré la vitalité de la filière course au large bretonne.
« Chaque édition est un enchantement », souligne Bruno Le Breton, président de la Ligue Bretagne Voile. « Des parcours idylliques, des marins au sourire accroché au visage, et une compétition d’un niveau relevé. »
Le Tour Bretagne Voile, un rendez-vous qui unit
Organisé par la Ligue Bretagne Voile, le Tour Bretagne Voile reste une épreuve à haute valeur maritime et humaine. Trente ans que cette régate sillonne les côtes, tisse du lien entre générations et creuse un sillage dans le cœur des Bretons. Cette édition 2025 l’a prouvé une fois encore : sous le sel, la fraternité. Et sur les visages, le goût du large… relevé d’un trait de beurre iodé.
