Un homme de 44 ans, domicilié à Bruz (Ille-et-Vilaine), a été condamné mardi 1er juillet 2025 par le tribunal correctionnel de Rennes pour des faits répétés d’exhibition sexuelle. En 2023, il a imposé à plusieurs jeunes femmes la vision de son sexe en érection, parfois en se masturbant, dans la rue comme en vacances. Un comportement qualifié de « pervers » par la justice, aux lourdes conséquences pour les victimes.
L’homme se rendait fréquemment dans des lieux peu passants de sa commune et guettait des femmes seules afin de commettre ses actes et assouvir ses pulsions perverses et coupables. Il choisissait ses cibles, les suivait parfois, puis surgissait devant elles comme un démon sorti d’une boîte en exhibant ses parties génitales en état d’érection et allait parfois jusqu’à se masturber devant elles. Certaines scènes ont eu lieu dans des rues résidentielles de Bruz, d’autres dans un camping de Saubion, dans les Landes, durant l’été.
À la barre, une jeune femme témoigne d’un traumatisme profond : « J’avais l’impression de le voir partout, avant de dormir j’entendais sa voix… Depuis, je ne sors plus la nuit, je reste chez moi. J’ai peur. » Deux ans après les faits, elle confie que l’agression, bien que brève, continue d’affecter sa vie quotidienne et ses relations amoureuses. D’autres victimes partagent un même sentiment de vulnérabilité et de perte de liberté dans l’espace public.
Ce n’était pas la première fois que l’homme comparaissait pour des faits similaires. Le tribunal a souligné une « certaine perversité » dans ses actes, et le caractère calculé de son mode opératoire. L’homme, déjà condamné par le passé, avait pourtant bénéficié de rappels à la loi et de mesures de suivi. À l’audience, ses justifications – évoquant une forme d’appel à l’attention ou des pulsions irrépressibles – ont été jugées peu crédibles et inquiétantes par les magistrats.
L’exhibitionnisme est une forme de paraphilie. Les exhibitionnistes (habituellement des hommes) exposent leurs organes génitaux, en général à des inconnus peu méfiants, ce qui leur procure une excitation sexuelle. Ils peuvent être conscients de leur besoin de surprendre, choquer ou impressionner l’observateur réticent.
L’exhibitionniste a été condamné à une peine de prison avec sursis probatoire. Il devra se soumettre à un suivi psychologique rigoureux, s’abstenir de tout contact avec les victimes, et éviter les lieux des faits. En cas de non-respect de ces obligations, la peine pourra être révoquée partiellement ou totalement.
Cette affaire met en lumière l’impact énorme de certaines conduites odieuses et indécentes sur la vie des femmes. Dans les rues de Bruz comme ailleurs, les victimes témoignent d’une crainte diffuse : celle de croiser à nouveau ce genre d’individus répugnants dans l’ombre d’un coin de rue ou derrière le silence des passants.