Oui, c’est la tendance ! Ce nouveau produit qui a germé en 2009 dans l’esprit de fabricants de vêtements en peau. Sous le nom de breit ou breitwantz, le consommateur trouvera cette fourrure soyeuse dans les rayons des plus grandes enseignes de mode.
Le breit est la fourrure d’un agneau qui était encore dans le ventre de sa mère. Comment la récupère-t-on ? En faisant avorter la mère… Enfin avorter, c’est une version édulcorée, car en réalité les brebis sont tout bonnement tuées.
L’aspect bouclé de la fourrure, dû au liquide amniotique, est très prisé par quelques spécialistes. Mais comme la surface obtenue est très petite, il faut environ 30 agneaux pour confectionner un manteau. Les prix vont de 10 000 à 20 000 € selon qu’il s’agisse d’agneaux Karakul, tués immédiatement après la naissance (les peaux sont vendues aussi sous le nom d’Astrakan et Brodtail) ou de fœtus d’agneaux vendus sous le nom de Breit.
Ces peaux sont principalement utilisées pour la confection de jupes, pantalons et manteaux. Le nombre d’agneaux tués pour cette confection est de 4 à 5 millions par an ! Les pays qui en achètent le sont la France, l’Allemagne et les Etats-Unis.
Pour informations, on peut préciser qu’au moyen-âge les meilleurs parchemins étaient faits de ces peaux d’agneau. Mais elles étaient récupérée sur les agneaux morts-nés. Jamais il ne serait venu à l’idée de personne d’écarteler l’agnelle.
Se pose alors une question d’ordre moral : ce carré soyeux vaut-il une telle hécatombe ? Autrement dit, sacrifier des milliers de brebis et leur bébés pour le bonheur éphémère de quelques fashionistas sans grande conscience ne pose-t-il pas les limites du rapport d’exploitation de l’animal par l’homme ?
Une émission de M6 évoquait ce sujet.
un groupe facebook existe aussi.