Dans le cadre de la Fête de l’Europe, la Société des Régates Rennaises propose une exposition virtuelle, Ramer sur les rivières d’Europe. Panorama photographique des déplacements effectués par le club à travers le continent, elle est le prétexte à une (re)découverte des plus belles villes européennes.
Certes, on ne sait pas encore où et comment on pourra voyager cet été. Mais ce qui est certain, c’est que grâce à la Société des Régates Rennaises, il n’est pas nécessaire d’attendre un quelconque pass sanitaire pour partir à la découverte de l’Europe. À l’occasion de la Fête de l’Europe, le club d’aviron met en ligne une exposition photo intitulée Ramer sur les rivières d’Europe. Au travers de clichés pris à l’occasion de régates dans plusieurs villes européennes, cette exposition est une invitation au voyage à la rame à bord d’une embarcation, l’effort et la sueur en moins.
Plus ancienne association sportive de Rennes, la Société des Régates Rennaises est fondée en 1867. D’abord installée à la jonction de l’Ille et de la Villaine, elle déménage en 1977 à la plaine de Baud, où elle bénéficie de plus d’espace pour ses activités. Le club dispose de deux sections : compétition et loisirs. « La section compétition accueille surtout des jeunes à partir de dix ans », détaille Nadège Hospodarec, adhérente depuis cinq ans et membre du comité directeur depuis quatre. « Elle s’illustre principalement dans les compétitions nationales, mais compte quelques champions internationaux. La section loisirs, elle, est réservée aux plus anciens et organise des randonnées et des initiations. »
Au cours de ce tour d’Europe bercé par les flots, le spectateur est successivement transporté à Erlangen (Allemagne), Exeter (Royaume-Uni), Gand (Belgique), Paris, Venise (Italie) et Amsterdam (Pays-Bas). Certaines de ces villes sont jumelées avec Rennes, d’autres sont l’occasion de grands rassemblements entre avironneurs du monde entier, comme la Vogalonga à Venise, compétition amicale créée pour sensibiliser à la nécessité de préserver le Grand Canal de la pollution, à laquelle la Société des Régates Rennaises prend part « tous les quatre à cinq ans ». « Une commission examine les propositions de randonnées et choisit celles où l’on peut se rendre », précise Nadège Hospodarec. « Pour chaque destination, un petit groupe se forme alors entre les rameurs intéressés. » Tout est ensuite organisé par les rameurs eux-mêmes, du transport au logement jusqu’à la prise des photos. « On a sélectionné celles qui pouvaient être présentées dans une exposition, où l’on voyait les avirons du club sans qu’il y ait trop de personnes sur la photo », poursuit-elle.
Chaque voyage est l’occasion pour les rameurs du club de faire des rencontres et de s’immerger dans la culture locale. « À chaque fois, on est accueillis de manière incroyable », savoure Nadège Hospodarec. À Exeter, ils ont ainsi pu découvrir « les pubs et leur ambiance », les « danses folkloriques », déguster les spécialités locales, la bière et le fish and chips. À Amsterdam, ils se sont vus offrir la fleur emblématique de Hollande, la tulipe. Ces voyages ont permis au club de nouer ou renouveler des relations avec ses homologues étrangers autour de la passion commune des régates. Des relations qui s’entretiennent dans la réciprocité. « On se prépare à recevoir une délégation d’Erlangen à l’été 2022, pour leur faire découvrir la ville, leur faire visiter les lieux emblématiques de Rennes », explique Nadège Hospodarec.
Ces rencontres, la Société des Régates Rennaises tente de les partager au grand public en organisant des expositions. Ramer sur les rivières d’Europe est la troisième à être organisée dans le cadre de la Fête de l’Europe. La première fois, quarante-huit photos ont été présentées à la Cale Baud-Chardonnet, local associatif situé rue Georges-Charpak. Malheureusement, l’exposition n’a jamais vraiment décollé : local nouvellement créé, manque de visibilité. Et l’année suivante, c’est la Covid qui contrarie les plans du club. Cette année, l’exposition a pu être organisée virtuellement, avec le soutien de la Maison Internationale de Rennes, mais avec seulement une partie des photos. Nadège Hospodarec se veut pourtant optimiste pour l’avenir : « On espère pouvoir continuer à faire au moins une sortie à l’international par an. » Et côté compétition ? « L’objectif est de repérer un jeune doué et d’en faire un champion. » À vos marques, prêts, ramez !