Et si les intelligences artificielles décidaient tout à coup de notre présent comme de notre avenir… Pour le meilleur, peut-être… Pour le pire, peut-être… En tout cas pour le rire dans L’Intelligence du bonheur, le premier roman du Britannique P. Z. Reizin !
Une comédie originale, émouvante et hilarante. Sunday Mirror.
Il y a les lectures nécessaires, les lectures urgentes, les lectures recommandées, les lectures obligatoires… Et puis il y a les lectures pour le plaisir, que l’on choisit parce qu’on a besoin de souffler, de simplement se détendre et de rire un bon coup – encore que celles-ci n’empêchent nullement la réflexion, une sorte d’état des lieux de la vie, de nos vies. Dans le même temps, elles font simplement du bien parce qu’elles ne manquent ni de profondeur ni de sens.
C’est le cas de ce roman comique de P. Z. REIZIN, L’intelligence du bonheur, publié en France aux éditions Albin Michel. Si la couverture de l’édition française n’est pas des plus accrocheuses, dès lors qu’on plonge dans le monde imaginé par un auteur plus qu’audacieux, le livre nous colle aux mains, tellement le rythme est soutenu, les situations cocasses, drôles, parfois baroques, provoquant le sourire, si ce n’est le rire, presque à chaque page. Les personnages sont hauts en couleur, qu’ils soient humains, Jen, Ing et Tom, faits de chair, d’os et d’eau, ou virtuels, Aiden, Asling et Sinaï, des intelligences artificielles qui ne manquent pas non plus de relief. Souvent, on en vient à se demander qui est réel…
Tour à tour, ils animent cette comédie en confiant préoccupations et problèmes à leurs IA (Intelligence Artificielle), lesquelles mettent tout en œuvre pour améliorer la vie de leur locataire d’un moment. Car s’il est un domaine où nous autres humanoïdes pathétiques errons sans direction, c’est bien celui des relations amoureuses, de l’amitié, de la fidélité… Les situations burlesques s’enchaînent et sont l’occasion d’un entrelacement des personnages, humains et artificiels, pour le meilleur, surtout pour le pire, en tout cas pour le rire.
Et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si la machine ne se grippait pas un peu (comme dans la vraie vie, vous savez !). Car les IA malintentionnées, avides de pouvoir, jalouses, exclusives, existent aussi sur les autoroutes de l’information, au pays des bits, au royaume du numérique. Il fallait donc un vilain petit canard qui vienne contrer les nobles intentions des deux bons samaritains, Aiden et Asling qui – en apparence – veulent avant tout les bonheurs de Jen, Tom et Ing.
On dévore donc cette farce qui nous renvoie souvent à nos appréhensions justifiées du tout numérique, on s’identifie souvent aux personnages, tant virtuels que réels, on vit à leur rythme cette course effrénée à l’excellence, au zéro défaut, tout en sachant que les erreurs, les fausses routes, les trahisons, participent aussi à l’intelligence du bonheur.
L’intelligence du bonheur – Éditions Albin Michel – 510 pages. Parution : septembre 2018. Prix : 22,90 €.
Couverture : James Weston Lewis – Photo auteur P. Z. REIZIN © Charlie Hopkinson
P.Z. Reizin était journaliste et producteur de télévision, radio et presse avant de se tourner vers l’écriture. Il s’est aventuré dans différentes startups informatiques, sans jamais faire de l’ombre à Google, Twitter ou Facebook. L’intelligence du bonheur est son premier roman.