RENNES. LES PAYSAGES RÊVÉS DE CLAUDE REBOUL S’EXPOSENT À L’ATELIER DE MIM

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Cette semaine l’automne jettera encore son manteau froid et brumeux sur la ville de Rennes. L’excuse parfaite pour aller découvrir à l’Atelier de MiM l’exposition Paysages rêvés de Claude Reboul, visible du 18 au 24 octobre 2021. Évocation de la Méditerranée, souvenirs du Maroc, crépuscules nord-africains et bretons, de quoi réchauffer les cœurs et les esprits !

Sa toute première exposition, Claude Reboul l’a réalisée au Lavoir il y a un an. Il y avait présenté 25 de ses œuvres et cet événement avait été aussi l’occasion de vendre quelques toiles. Une première réussite pour l’artiste qui se déclarait très heureux de cette première expérience. Le projet de cette seconde exposition, cette fois-ci à l’Atelier de MiM, est né suite à sa rencontre avec la directrice du lieu, Mireille Massacrier-Fages. L’Atelier de MiM est un espace de création, d’échanges artistiques et culturels et un espace d’expositions ponctuelles et éphémères autour de l’émergence de projets individuels ou collectifs. Il se présentait comme l’endroit adéquat pour organiser cette exposition intitulée Paysages rêvés.

  • claude reboul vitrine
  • vitrine claude reboul

Cette troisième semaine d’octobre sera donc l’occasion de pousser la porte de l’Atelier de Mim et de découvrir les peintures de Claude Reboul. Formé aux Beaux-Arts de Rennes, en section Communication Visuelle, il s’est ensuite engagé dans la profession de visual merchandiser. Appelé aussi étalagiste, cette profession l’a conduit à créer et imaginer des devantures de boutiques, aussi bien à Rennes qu’au niveau national. On peut mentionner entre autres la devanture de la parfumerie Arabian Oud sur les Champs-Élysée ou bien, plus local, l’étalage de la boutique Du Bruit dans la Cuisine.

C’est durant le premier confinement, en mars 2019, qu’il se (re)tourne vers la peinture. Une pratique qui va devenir régulière et l’accaparer de plus en plus. Si ce retour à la peinture se montre un peu difficile au début, suite à un long moment resté sans pratiquer, Claude Reboul confiait cependant y trouver un réel plaisir :

« Je m’y consacre avec un bonheur, un plaisir et une passion sans cesse renouvelés ».

C’est vers le paysage qu’il se tourne spontanément, un motif qui lui semble évident. Ces tableaux, plutôt figuratifs à ses débuts, tendent à se tourner vers une abstraction de plus en plus subtile, tout en gardant de petits éléments figuratifs, dur à déceler parfois au premier regard.

Des représentations de paysages plutôt classiques semble-t-il. Cependant ce sont des paysages rêvés qu’il peint, des tableaux sortis tout droit de son imagination.

« Mes paysages sont oniriques, fictifs, chimériques, irréels », explique-t-il

expo claude reboul
Claude Reboul, Immensité, Évaporation, acrylique et pastel sur toile, 70 x 70 cm

Passion bleu

L’idée n’est donc pas de rechercher un trait familier ou connu ou la représentation d’un paysage familier ou existant, mais plutôt d’entrer dans l’imaginaire de l’artiste et de partir en voyage avec lui. Chaque tableau est à la fois une croisière sur le bleu de la Méditerranée, une excursion dans les dunes du Sahara, un périple le long de la côte bretonne.

Ah la Méditerranée ! Elle nourrit les chimères de Claude Reboul et ses tableaux deviennent comme une synthèse de ce qu’il a vu et vécu. Son enfance au Maghreb, ses voyages sur la côte méditerranéenne, sa vie en Bretagne, une diversité et une richesse du paysage autour d’un même point commun : le bleu. Et cette passion pour la couleur bleue est omniprésente dans ses tableaux, avec l’usage du bleu Majorelle*, du bleu pastel, du bleu pétrole ou bien de l’indigo sans oublier le bleu de cobalt cher à Van Gogh.

Sur le bleu se superposent des touches de couleurs vives, comme du jaune ou du rose. C’est la couleur qui dicte le tableau et qui lui donne sa forme. Superpositions de choses vues, paysage de Méditerranée Bretagne aussi. Presque une touche d’un goût japonisant. On sent l’amour de la Méditerranée, une nostalgie presque aussi des paysages de son enfance.

Une richesse technique

La particularité de ses œuvres réside dans la pluralité des techniques utilisées. Chaque toile fait appel à au moins deux techniques. Claude Reboul mélange acrylique, aquarelle, pastel, crayons, lavis. Grâce à cet assemblage de techniques, il joue sur le relief et le volume des formes. À quelques endroits, l’effet est plus irrégulier, la touche éparse grâce à l’usage de l’aquarelle. Il laisse travailler la toile, irriguée d’eau, qui, en séchant, se modifie et bouge. Ensuit il retravaille les détails. L’usage du pastel par-dessus l’acrylique vient par endroits matifier le rendu pour créer du relief et donner un effet de transparence. Sans oublier que l’usage du pastel, très fragile, l’oblige à poser un fixatif entre chaque couche, ce qui vient créer des contrastes entre touches satinées et soyeuses et touches plus mates.

Claude Reboul peint ses paysages rêvés essentiellement sur toile ou sur papier marouflé (papier canson ensuite fixé sur la toile pour donner plus d’épaisseur et de solidité à l’œuvre). Quant au format, c’est surtout le format carré avec lequel il se sent à l’aise pour donner libre court à son imagination. Cela ne l’empêche pas de réaliser des œuvres, notamment à ses débuts, dans des formats rectangulaires ou allongés.

expo claude reboul

Onirique, imaginé, rêvé….

« Entrez dans les paysages rêvés de Claude Reboul. N’entendez-vous pas le gai refrain des tambourins et le trémolo des mandolines ? » indique l’exposition

Une exposition qui invite au voyage, à retrouver à l’Atelier de MiM du 18 au 24 octobre 2021. Au programme : discussions avec Claude Reboul, ventes de toiles, et surtout un vernissage prévu le jeudi 21 octobre à partir de 18h30.

Retrouvez toutes les infos sur Claude Reboul

Atelier de MiM
14 Rue du docteur Joly
35000 Rennes

Heures d’ouverture :
Du lundi 18 au dimanche 24 octobre
De 10h00 à 22h00

cl.reboul[@]wanadoo.fr

BLEU MAJORELLE
Crédit Photo : Ni Fre / Unsplash. (Jardin Majorelle, Maroc)
  • Bleu Majorelle :

En 1917, le peintre français Jacques Majorelle (1886-1962), fils du célèbre ébéniste artiste décorateur art nouveau Louis Majorelle de Nancy, s’installe dans la médina de Marrakech. En 1922 il achète une palmeraie et, à partir de l’été 1929, il fait construire par les architectes R. Poisson et P. Sinoir une villa-atelier dans un style architecture mauresque-art déco d’une étonnante modernité, inspirée de l’architecte Le Corbusier. En 1937, l’artiste crée le bleu Majorelle, un bleu outremer – cobalt à la fois intense et clair dont il peint les murs de sa villa, puis tout le jardin pour en faire un tableau vivant qu’il ouvre au public en 1947. Yves Saint Laurent et Pierre Bergé découvrent le Jardin Majorelle en 1966, au cours de leur premier séjour à Marrakech et l’achètent en 1980. Ils décident de la rebaptiser Villa Oasis, et entreprennent d’importants travaux de restauration du jardin pour :« faire du jardin Majorelle le plus beau jardin, celui que Jacques Majorelle avait pensé, envisagé ». Pierre Bergé décide de faire don du Jardin Majorelle à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, après le décès d’Yves Saint Laurent en 2008. Le paysagiste Madison Cox lui redonne alors tout son éclat dans un souci de préservation de l’environnement en y introduisant de nombreuses variétés de plantes grasses et endémiques, et en substituant au gazon un gravier rose aux couleurs de Marrakech.

En savoir plus : Musée Yves-Saint-Laurent à Marrakech et le jardin Majorelle.

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