Rennes 2. Le Tremplin Musiques Actuelles dévoile les lauréats de l’édition 2025 

Tremplin musiques actuelles

Le Tremplin Musiques Actuelles « À vous de jouer ! » vous invite à célébrer son dixième anniversaire au Tambour de l’université de Rennes 2 le 2 avril 2025 avec les lauréats 2025 : Tanork, Isia-Lou et Tris & The Soap Horrifique. Les trois groupes issus de l’université de Rennes auront l’opportunité d’être accompagné.es par des professionnels et démontrer leurs talents lors d’un concert enregistré en live. Retour sur ces jeunes musicien.nes, leurs parcours, leurs projets et leurs rêves.

Événement proposé dans le cadre des Journées Arts et Culture dans l’Enseignement Supérieur, le Tremplin Musiques Actuelles sélectionne chaque année, depuis 2014, des groupes issus des université de Rennes. Avec comme objectif la mise en lumière des talents musicaux de la scène locale, le concours « À vous de jouer ! » lançait ses ouvertures aux inscriptions en septembre. Pour candidater, les critères étaient simples : être étudiant.e dans une des universités de Rennes ou être constitué pour moitié d’étudiant.es et présenter trois créations musicales. Un jury de professionnel a par la suite évalué l’originalité, la qualité et la créativité des morceaux. Cette année encore, trois formations musicales aux styles éclectiques ont eu la chance d’être choisies pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé au Jardin Moderne, au 4bis ou au Diapason pendant deux jours, d’une interview live sur la Radio partenaire C-Lab, et d’une captation audio et vidéo du concert donné le 2 avril prochain au Tambour.

Tanork

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Tanork
Eflam, Morgann et Melaine

Tanork, c’est un trio de musiciens de death metal constitué de Melaine à la basse et au chœur, de Eflam à la guitare et au chant et Morgann à la batterie. Le groupe d’une vingtaine d’année a déjà un beau bagage musical à Rennes : il s’est déjà produit sur les scènes du bar l’Uzine, du Melody Maker ou encore du Ty Anna, et semble bien décidé à secouer la tête le 2 avril prochain lors du concert donné au Tambour de Rennes 2. « En plus du concert, le Tremplin nous donne l’opportunité d’une résidence artistique de deux jours au Jardin Moderne, accompagné par des techniciens du son dont Hugo Le Fèvre et Alexandre Pollet. Il faut maintenant qu’on arrive à caler une date entre nos cours et nos jobs étudiants… » Et aussi d’organiser leur emploi du temps avec celui de Morgann, en formation bac pro à Nantes. Melaine, lui, est en L1 musicologie et Eflam en L2 breton.

Les deux Rennais jouent ensemble depuis cinq ans tandis que Morgann rejoint Tanork l’année dernière : « C’était indispensable d’avoir un batteur dans l’équipe, déjà pour ne pas passer pour des petits amateurs de garage, mais aussi pour avoir plus d’opportunités de monter sur scène ». Ainsi réuni, le groupe a déjà pu se produire au Mennecy Metal Fest dans l’Essonne et au Barbeuk Metal Fest en Maine-et-Loire. « Le Tremplin permettrait de montrer notre nouvelle direction artistique aux organisateurs de concerts et de festivals, avec notamment l’enregistrement de l’EP qui sera de meilleure qualité que notre premier album ».

Tanork dévoile un death metal brutal qui s’accompagne de dissonances et de voix gutturales aux airs de films d’horreur. Eflam explique cette technique de chant propre au metal : « Au niveau de la gorge, nous avons ce qu’on appelle des fausses cordes vocales que je peux faire vibrer en descendant dans les fréquences et qui donne cette voix saturée si caractéristique du “growl”. C’est une technique que j’ai apprise avec mon père, avec des tutos YouTube ou en criant tout seul dans ma chambre ! » (rires). Une musique brutale, politique et engagée pour traiter de sujets d’actualité comme l’écologie, les violences animales ou les violences policières. Influencé par les groupes métal comme Death, Gojira, Suffocation ou le groupe rennais Hard Mind, Tanork lui ne chante exclusivement qu’en breton. Une singularité dans ce domaine musical qui ne compte aujourd’hui qu’une dizaine de groupes seulement. « Notre rêve ultime serait de monter sur les scènes des festivals Motocultor ou le HellFest ! Symboliquement ce serait fort et puis ce sont des événements que l’on ne rate jamais depuis tout jeune ».

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Isia-Lou

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isia-lou

Autant à l’aise avec ses propres compositions qu’avec des reprises de chanson, du folk au rock, Isia-Lou présente un style poétique et folk. Nourrie au rock alternatif, des Pixies à Kate Bush, et par les textes de la chanteuse québécoise Klô Pelgag, Isia-Lou grandit à Plouasne dans une famille de musiciens. C’est donc tout naturellement qu’elle commencera à écrire ses premières chansons à treize ans. Guitare à la main, elle livre, à son image, un style introspectif et mélancolique accompagné de douces envolées vocales. « Je me définirai comme une artiste folk ou indi folk, style qui s’est presque imposé à moi puisque que je chante à la guitare, en solo et quasiment en anglais ! » mais des influences rock ressortent aussi, comme dans la chanson Revolution Grrrrl Style, hommage au groupe punk et féministe Bikini Kill. 

Artiste introvertie, Isia-Lou n’a pourtant aucune appréhension quant au concert qu’elle donnera le 2 avril prochain : « Je suis habituée à chanter devant différents publics pour des fêtes de village, des guinguettes, les fêtes de la musique. J’ai même eu l’occasion de jouer sur scène ouverte au festival La Nouvelle Vague, à Saint-Malo ». Avec un premier EP enregistré “maison” avec son père en septembre, avant les inscriptions au Tremplin, Isia-Lou ne poste que très peu de démo sur les réseaux sociaux : « Je trouve que ça donne un côté trop définitif à mes chansons et préfère plutôt poster des reprises ». Le 4bis l’accueillera pour une résidence de deux jours avec des musiciens professionnels pour préparer son tout premier concert à Rennes, au Tambour. Elle présentera ses compositions parmi une quinzaine de morceaux de son répertoire avec pour objectif de se produire, à l’avenir, le plus possible à Rennes : « Même si mon rêve serait de faire de la musique mon métier, je n’abandonne pas mes études pour autant. La suite, on verra ! ». 

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Tris & The Soap Horrifique

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tris & the soap horrifique

Tris, artiste compositrice, guitariste et chanteuse est ici accompagnée par The Soap Horrifique : Anna au synthé, Solenn à la guitare et Louise à la basse et au vocoder. Mais ne vous fiez pas à son nom, ce groupe n’a rien de soporifique ! Il se décrit comme un mélange de pop-rock et indie-pop plein de tonus. C’est en septembre 2024 que se forment les quatre musiciennes avec pour objectif de s’inscrire au Tremplin. Les voici fraîchement lauréates, prêtes à monter sur la scène du Tambour ! Élèves du conservatoire, Anna, Louise et Solenn ont déjà une grande expérience musicale et scénique. Pour Tris, “le cerveau créatif du groupe”, la musique a commencé dès l’âge de trois ans : « J’ai toujours fait de la musique, en commençant dans ma chambre, puis j’ai fait mes premières scènes et enregistrements à 15 ans ». 

« Même si ça ne ressemble pas à ce que je compose, je tire mes influences de la britpop, un genre musical des années 90 comme Blur, Elastica, Pulp, Sleeper par exemple, mais aussi des années 60’s et 70’s avec Dylan, The Beatles ou Jane Birkin dont je suis fan », explique Tris. Elle peut passer d’une chanson glam rock à du slut pop avec des guitares saturées où ses personnages jouent du trash et de l’humour. Pourtant, les sujets évoqués dans ses textes sont personnels et délicats. Le tragique est alors tourné en dérision comme dans Dream Girl : « La femme de mes rêves n’est jamais venue, du coup je suis devenue la femme de mes rêves ». Des lignes percutantes qui résonnent avec le vécu de l’artiste queer et femme trans. « Mes textes racontent à la foi les joies d’être une jeune femme queer, et en même temps les difficultés de l’être dans ce monde. Une de mes chansons est par exemple une lettre d’adieu à mon père, parce que même si ma transition est la plus belle chose qui me soit arrivé, la perte de mes proches reste extrêmement douloureux ». 

Derrière son personnage scénique trash et déjanté se trouve en réalité une artiste introvertie que son groupe pousse à se mettre en avant, autant sur les réseaux sociaux qu’en concert où les performances scéniques tissent un théâtre visuel. À Rennes, c’est au Marquis de Sade que Tris & The Soap Horrifique se souvient avec émotion de leur premier show, marquant le début d’une belle aventure : « Chacune a pu jouer avec différentes personnes par le passé mais avec Tris on a réussi très rapidement à trouver une unité sonorité, et cette cohésion a façonné l’identité du groupe ». Le 2 avril prochain, ce sera la première fois qu’elles pourront s’enregistrer en plus d’avoir une captation vidéo de leur concert (pop à souhait !). « Notre objectif avec le Tremplin est évidemment de se faire connaître sur la scène locale et se faire un réseau, notamment grâce au deux jours de résidence au Diapason, le rêve ultime étant de se produire au Trans Musicales ! »

Retrouvez le concert le 2 avril prochain à 21h au Tambour, sur le Campus de l’Université de Rennes 2.

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