Dinosaure, un spectacle hybride mêlant danse hip-hop, vulgarisation scientifique et exploration du monde fascinant des dinosaures, sera présenté au Triangle, cité de la danse de Rennes dans le cadre du festival Waterproof, les 29 et 30 janvier 2025. Unidivers a rencontré Santiago Codon-Gras, chorégraphe et directeur artistique de la compagnie D-dal afin d’en savoir plus sur cette création.
Originaire d’Argentine, Santiago Codon-Gras s’installe à Marseille en 2003, où il découvre la danse hip-hop à l’âge de 15 ans. Son parcours, loin d’être académique, repose sur une formation informelle auprès de pionniers du break, notamment David Colas, avec qui il crée son premier duo, Phorm. Santiago Codon-Gras développe sa propre vision de la danse contemporaine et du hip-hop en intégrant diverses compagnies telles que Pietragalla, Par Terre et Dyptik. Parallèlement à son travail de danseur-interprète avec Dyptik, il fonde la compagnie D-dal à Paris ; ce qui lui permet d’explorer les intersections entre danse, théâtre et sciences.
Dinosaure est un spectacle hybride qui mêle danse et vulgarisation scientifique et où se côtoient moments de performance chorégraphique et prises de parole au sujet des dinosaures, de la pop culture, la science, la paléontologie ainsi que des thèmes périphériques tels que l’évolution, les extinctions de masse et l’histoire du vivant sur Terre.
Les quatre danseurs – Ludovic Piscionneri, Maëlle Dufour, Virgile Garcia et Santiago Codon-Gras lui-même – incarnent des personnages issus de la paléontologie et des symboles modernes et qui sont en interaction constante avec le public.
La danse hip-hop, étant la « langue maternelle » de la compagnie D-dal, occupe une place centrale dans la vision de Santiago Codon-Gras. « J’ai toujours souhaité intégrer la danse hip-hop dans des univers inattendus, loin des contextes habituels de cette danse, comme la littérature, l’enfer de Dante, ou encore des thèmes comme les dinosaures et les sciences », explique-t-il. Pour lui, la compagnie se caractérise par ce dialogue constant entre la danse hip-hop et des registres artistiques variés. « Ce n’est pas une danse qui cherche à être belle, mais qui se concentre sur l’incarnation des états de corps et des personnages, jusqu’à faire oublier qu’on est en train de voir un être humain. »
Le spectacle a posé des défis de coordination, mais aussi financiers et techniques, notamment à cause du travail complexe relatif à la lumière et la scénographie. « Le plus grand défi est d’être à la fois dans la recherche scientifique, la vulgarisation et l’esthétique de la danse », souligne Santiago Codon-Gras, qui cherche à équilibrer les dimensions scientifiques et artistiques.
Virgile Garcia, danseur dans le spectacle, a conçu les lumières. « Je lui avais fait cette proposition parce que je trouvais ça intéressant d’avoir quelqu’un qui est là depuis le début, tout le temps dans le projet. Il a eu des propositions qui ne sont pas que techniques, mais aussi très artistiques. »
La bande-son, composée par Patrick Deoliveira, s’inspire du Sacre du Printemps de Stravinsky. En réinterprétant cette œuvre mythique, il crée une ambiance sonore immersive, enrichie d’enregistrements de voix, dont celles des danseurs, pour amplifier l’expérience visuelle et émotionnelle du spectacle.
La spécificité de Dinosaure est d’être accessible à un large public, de 6 à 99 ans, tout en proposant différents niveaux de lecture. Santiago Codon-Gras compare souvent le spectacle à des films Pixar : « C’est un spectacle que les enfants adorent, car les dinosaures, c’est trop bien. Mais en même temps, il y a des subtilités pour les adultes. » Le spectacle fait référence à la culture populaire des années 90, avec des clins d’œil que seuls les adultes comprendront. Mais au-delà des références, le spectacle invite également à une réflexion plus profonde sur la fin du monde, l’évolution de la planète, et même l’avenir de l’humanité. « Il y a des questions un peu plus sérieuses, parfois même un peu dures, sur la fin du monde, la place de l’homme dans l’histoire, et tout ça est saupoudré de légèreté et d’humour, » ajoute-t-il.
Le spectacle incite à la réflexion et à la curiosité. « On aime bien quand les gens, après le spectacle, ont envie de se renseigner davantage sur les dinosaures. Ils ne savaient pas qu’il y avait tout ça derrière. »
INFOS PRATIQUES
Dinosaure : 29 janvier 2025 à 19h et 30 janvier 21h au Triangle (Boulevard de Yougoslavie
35200 Rennes)
Durée : 55min
Tarifs : Plein 12€, Waterpass 8€, SORTIR ! 4€, SORTIR ! enfant 2€ (Billetterie)
Ne manquez pas cette occasion de découvrir une œuvre pluridisciplinaire, où la science et la danse se rencontrent pour explorer l’univers fascinant des dinosaures.
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