Rennes. le Festival Sard met à l’honneur du cinéma palestinien

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Le Festival Sard revient à Rennes pour sa troisième édition du 24 au 30 mars 2025. Porté par l’association Salam, il célèbre le cinéma palestinien à travers une sélection de films variés.

Depuis maintenant trois ans, la ville de Rennes accueille cet événement à l’ouverture internationale pour favoriser la diffusion de la culture palestinienne, le débat et les échanges. Plusieurs lieux emblématiques de la ville accueilleront le festival et sa riche programmation.

Le cinéma palestinien mis à l’honneur

Le festival met cette année à l’honneur le cinéaste gazaoui Rashid Masharawi. Il ouvrira le festival lundi 24 mars avec une Masterclass animée par Hussam Hindi, chargé de cours à l’Université Rennes 2. Cette Masterclass sera suivie de la projection de L’anniversaire de Leïla, une comédie de Rashid Masharawi sortie en 2009, dans laquelle un ancien juge devenu chauffeur de taxi se retrouve pris au piège dans un long et périlleux chemin pour rentrer chez lui alors qu’il voulait fêter l’anniversaire de sa fille.

l'anniversaire de leila festival sard

Quatre autres films de Rashid Masharawi seront programmés tout au long du festival. Attente est un drame qui plonge le spectateur au cœur de la vie d’Ahmad, réalisateur palestinien qui entreprend sa dernière mission avant de partir définitivement s’installer à l’étranger. L’objectif de sa mission est d’organiser des auditions dans les camps de réfugiés palestiniens pour trouver ceux qui constitueront la troupe de théâtre nationale. Couvre-Feu, sorti en 1994, est l’un des premiers films du réalisateur. Le réalisateur suit le quotidien d’une famille dans un camp palestinien sous le couvre-feu. Puis, Journal de la rue Gabrielle, sorti en 2021. Le réalisateur met en avant le parallèle déconcertant entre son quotidien parisien pendant le confinement en 2020 et ses souvenirs à Gaza. Enfin, l’avant-première de Songe de Rashid Masharawi clôturera le festival dimanche 30 mars à 18h30. La séance sera suivie d’une rencontre et d’un cocktail de clôture. 

Le cinéma comme instrument de mémoire et d’expression

Le réalisateur, déjà bien expérimenté, est également à l’initiative de l’un des projets qui sera présenté : From Ground Zero (28 mars 2025, 20h30, cinéma TNB). L’idée a germé dans sa tête quelque temps après les représailles qui ont suivi le 7 octobre 2023. Il a alors fait appel à des femmes et des hommes du milieu culturel pour sauver les histoires de la bande de Gaza. Toutes ces personnes, qu’elles soient photographes, chorégraphes ou encore acteur.ice.s, en sont ici à leur premier projet cinéma. Les conditions de tournage étaient loin d’être idéales, mais la volonté de créer une œuvre percutante, capable de révéler au monde la réalité de ce quotidien, a primé. Ce collectif propose une série de documentaires qui témoignent du quotidien des Palestiniens face à cette violence qu’ils traversent depuis des mois. À travers ces récits poignants, il s’attache à documenter leur réalité, à sensibiliser le public et à préserver une mémoire essentielle.

D’autres réalisateurs palestiniens seront mis à l’honneur. Amours, larcins et autres complications de Muayad Alayan sera projeté à l’Arvor mercredi 26 à 18h30. Ce thriller sorti en 2015 est assez poignant : Mousa vole une voiture, pensant pouvoir la revendre facilement dans son camp de réfugiés palestinien. Mais il découvre un soldat israélien kidnappé dans le coffre. Alors qu’il rêve de fuir Israël pour échapper à une histoire d’amour toxique, il se retrouve traqué par la police et les milices, pris dans un piège bien plus grand que lui. Mahdi Fleifel sera quant à lui présent à l’Arvor pour une discussion après la séance de Vers un pays inconnu : Chatila et Reda, deux cousins palestiniens réfugiés à Athènes, enchaînent les combines pour obtenir de faux passeports et rejoindre l’Allemagne. Mais cette quête les pousse à dépasser leurs limites, sacrifiant une part d’eux-mêmes pour un avenir incertain.

Le vendredi 28 mars, une journée professionnelle avec des tables rondes et des débats est prévue. À 10h au TNB, un échange sur la production du cinéma en Palestine avec deux cinéastes palestiniens mais également Zoé Peyssonnerie de Bretagne Cinéma qui présentera les fonds d’aide au co-développement international et des producteurs et productrices. À 14h, une table ronde est organisée pour discuter autour de la programmation du cinéma palestinien en France. Enfin, la journée se terminera avec une seconde table ronde se focalisera sur les conditions de tournage en temps de guerre et d’occupation. Pour assister aux différents temps forts de cette journée, une réservation par mail est nécessaire : festivalsard@gmail.com

Des ateliers gratuits de langue, danse, calligraphie et cuisine offriront au public une immersion conviviale dans la culture palestinienne. Les réservations sont également possibles par mail : festivalsard@gmail.com.

Programmation complète

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