Rennes Stunfest, fertile festival des cultures vidéoludiques

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Le Stunfest, festival des cultures vidéoludiques, a enthousiasmé du 20 au 22 mai 2016 le monde du jeu vidéo. L’événement s’est terminé au Liberté et dans plusieurs endroits de Rennes sur des tournois ahurissants et dans une ambiance survoltée. 12 000 participants cette année, soit 1000 de plus que l’année précédente. Press start to play : retour sur un festival foisonnant !

 

Stunfest RennesVous n’êtes pas joueur ? Il est possible alors qu’en arrivant au Stunfest, vous vous sentiez en terre étrangère. Les panneaux de signalisation vous indiqueront des lieux aux noms mystérieux comme Dodonpachi Saidaioujou ou Stuntacus. L’autochtone à qui vous pourriez demander votre chemin vous répondra pareillement dans un idiome exotique, mélange d’anglais siglé, souvent chiffré et parfois japonisant. N’ayez crainte, vous vous rendrez rapidement compte que la communauté dite des gamers est l’une des plus accueillantes et bienveillantes.

Stunfest jeux vidéoTrêve de stéréotypes : l’arrivée au Stunfest est une expérience impressionnante. Pour cette douzième édition, le festival organisé par l’association rennaise 3 Hit Combo et ses partenaires, parmi lesquelles on compte la ville de Rennes, la métropole, la French Tech ou encore l’université Rennes 2, n’a pas lésiné sur les moyens. En plus de l’espace du Liberté et une partie de l’Esplanade Charles-de-Gaulle, le Stunfest se déploie hors les murs, dans des lieux comme l’Hôtel Pasteur, la Maison des Associations et des bars estampillés ludiques comme L’Heure du Jeu ou Warpzone.

StunfestDéluge d’écrans de toutes les tailles, bornes d’arcades en série, fils électriques qui serpentent sur le sol, compétitions à tous les étages, du stream et une grande scène pour les finalistes… Le Stunfest, on dirait un open-space déjanté mixé avec les Vieilles Charrues et les Jeux Olympiques. Difficile de ne pas s’y perdre, tant les animations sont nombreuses. Au pire, on demande de l’aide aux charmants bénévoles ou on se rencarde au Stunshop, à la buvette, boire un verre ou manger une galette-saucisse.

Stunfest jeux vidéoLe cœur du Stunfest, sans doute est-ce les tournois. Les phases finales se déroulent sur une grande scène, commentées par des professionnels comme Ken Bogard et streamées. Par stream, entendez une diffusion en direct sur internet, par exemple sur une plateforme telle que Twitch. Stunfest propose de nombreuses compétitions de Versus Fighting : des jeux de combat où plusieurs adversaires (deux, le plus souvent) s’affrontent virtuellement. Choisissez simplement le jeu grâce auquel vous pourrez dérouiller votre ami, voisin ou patron : Street Fighter V, Mortal Kombat X ou Super Smash Bros. Généralement disponible sur PlayStation 3, 4, XBOX 360 ou Wii U. Pas question de plaisanter : le Stunfest est le Premier Event du Capcom Pro Tour sur le jeu Street Fighter V : le vainqueur gagne 7000 $ et une place pour la compétition mondiale à San Francisco. Le résultat est tombé dimanche hier : la victoire a été remportée par le joueur japonais Momochi.

StunfestMettre à terre son contemporain ne suffit pas toujours. Certains joueurs préfèreront donc le superplaying. Peu importe la victoire, ce qui compte ici demeure la performance. On trouvait donc au Stunfest des speedruns de jeux vidéo comme Super Aleste, Super Mario 64 ou The Binding of Isaac. Le but pour les joueurs consiste à terminer le plus rapidement une course. Autre chose est le scoring (faire le plus de points possible). Dans le même genre, le Stunfest invite cette année avec Wasshoi Europe les meilleurs joueurs japonais de shmup, c’est-à-dire shoot ’em up, c’est-à-dire « abattez-les tous ». C’est-à-dire ? Tuer le plus grand nombre d’adversaires.

Stunfest jeux vidéoLes stunfestiens ne sont pas obligés de participer à des compétitions. De nombreuses animations sont proposées. Du reste, les organisateurs souhaitent avant tout « encourager la pluralité des publics à questionner leur rapport à un objet culturel commun en perpétuelle évolution ». Pour ce faire, le festival offre du free playing, du rétrogaming (la pratique ou la collection de jeux anciens), un stand de livres axées sur les cultures vidéoludiques, un espace pour construire virtuellement Rennes via le jeu Minecraft, des ateliers de réparation et modification de vieilles consoles comme Super Nintendo ou SNES, une game jam où les participants ont 48 heures pour créer un jeu vidéo en équipe. Le tout servi le soir par des concerts, la plupart liés à la culture vidéoludique. Le plus souvent, les musiciens passent de la chiptune et musique 8-bits, dont les sons proviennent directement d’un ordinateur ou d’une console de jeu. On y croisera donc l’œuvre musicale de Windows 93 ou même des Gameboys transformés en instruments.

Stunfest jeux vidéoTout un étage est également consacré aux projets de jeux vidéo indépendants. Les créateurs viennent des quatre coins du monde, mais aussi de Rennes, comme Insane Unity avec leur jeu Win That War. Le but ? Présenter leur création au public, parfois en exclusivité. Bref, au Stunfest, il y a de tout et pour tout le monde. Même des conférences, où il était possible d’entendre et rencontrer des professionnels du métier, tels que des game designers, développeurs, directeurs artistiques, compositeurs, joueurs et universitaires. L’édition précédente avait enregistré le nombre de 11 000 visiteurs. Cette année, succès confirmé. La partie est loin d’être terminée, Combo pour le Stunfest !


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