Ar Furlukin au lycée Emile Zola, la sculpture vaut-elle un radis ?

« Bon d’là, » crierait l’agriculteur du coin, « V’là t’y pas qu’ils cultivent des radis (transgéniques) au lycée Émile Zola. » À défaut de trouver une sculpture de l’auteur de L’Assomoir, les passants peuvent en effet apercevoir un… radis géant devant l’institution rennaise. La plante pousse au milieu de l’herbe, derrière les grilles de l’établissement. Mais rassurez-vous, gentes dames de la bonne société rennaise, la sculpture n’est pas l’œuvre d’un beatnik, façon Jack Kerouac sur le retour. Elle est bel et bien le travail d’un artiste qui nous rend verts de rage… Car nous aurions aimé être conviés au vernissage !

En revanche, d’où vient cette étrange idée de placer là un radis et non un poireau ? Un de nos zélés informateurs nous affirme tout de go. « Le radis pousse là, en mémoire d’Émile Zola, », explique-t-il. « Notre écrivain aimait beaucoup le langage populaire et expressif. On pouvait ainsi lire sous sa plume les mots suivants : cambuse (logement), fringale (faim). Il fut même l’auteur de la fameuse expression : “il n’y a plus un radis à la maison” ». Mais de là à retenir cette explication, on n’ose franchir le pas, voire le radicon…

Selon d’autres informateurs, un certain Ar Furkulin ne serait pas pour rien dans cette histoire. « Plus qu’un artiste, il est le spécialiste mondial des radis ! », écrit l’auteur d’un blog rennais. « Sculptures, dessins, peintures, livres ou encore décorations sur cravate, la plante potagère au corps rose et blanc est son unique source d’inspiration depuis trente ans. » Récemment, il a même peint des radis dans tout Rennes métropole, sur des boites de compostage.

Pour expliquer son geste, l’artiste Ar Furlukin avancerait une histoire de racines…. « Nous avons des racines communes. Nous sommes tous nés dans la même botte, et puis racine, radice, radix, les racines quoi… », déclarait-il passionnément. Pour l’heure, on ne sait si Ar Furkulin a semé ce gros radis dans l’entrée du lycée Zola. Seule certitude, la plante ne serait pas la cause d’une intoxication alimentaire survenue prétendument en mars dernier dans l’établissement. Car selon un docte médecin, c’était bel et bien la gastro qui avait mis KO cinquante et une personnes.

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