Les aides à la presse sont plus que jamais remises en question. Après une critique sévère en 2013, la Cour des comptes remet le couvert dans un rapport publié mercredi 18 septembre. Elle juge le plan « peu efficace » et alerte sur une situation de « dépendance » pour le secteur, tout au moins pour cette partie du secteur qui en profite généreusement.
Les avantages postaux sont également dans la ligne de mire. Il convient « d’encourager la transition du postage vers le portage ». La Cour prescrit de « simplifier les aides directes » et de « supprimer toutes les aides fiscales dont la pertinence n’est pas avérée ».
Elle fait preuve d’une plus grande souplesse avec la presse en ligne qui réclame que la TVA soit réduite au niveau appliqué à la presse écrite, soit 2,1 %. C’est bien une attente partagée par tous les petits et nouveaux éditeurs en ligne, notamment Unidivers, lesquels se désolent que les subventions soient concentrées quasi uniquement sur les gros titres papier alors que la presse en ligne contribue à forger l’avenir de l’information française et prolonge l’exercice démocratique républicain.
À en croire la Cour, les économies pourraient « s’élever à environ 150 millions d’euros par rapport aux dotations de la loi de finances initiale pour 2013, et à 135 millions d’euros par rapport aux évolutions d’ores et déjà connues à l’horizon 2015, sans se traduire par une baisse notable de l’efficacité de la politique d’aide à la presse ».