La troisième édition de CAP Danse, organisée par l’association rennaise Danse à tous les étages, se déroulera du 20 au 29 septembre 2024. Il fera vibrer neuf communes finistériennes au rythme de la danse, tout en faisant découvrir des lieux patrimoniaux bretons.
L’édition 2024 de CAP Danse, c’est :
24 lieux
22 représentations dont 2 scolaires
5 expositions
11 rencontres avec des artistes
9 ateliers
3 projections de films
4 rencontres professionnelles
La quatrième édition du festival, qui s’ouvre le weekend des Journées Européennes du Matrimoine et du Patrimoine (du 20 au 22 septembre), est une invitation à voyager dans un parcours danse et patrimoine sur des sites remarquables. En plus de la mise en lumière des grandes figures de la danse contemporaine, mais aussi des danses hip-hop et électro, il rend visible la création inspirée des danses traditionnelles du Bénin, de Bretagne et du Cameroun. Seront aussi mises à l’honneur des femmes, artistes et chercheuses, qui réinterrogent notre rapport à l’environnement et aux enjeux écologiques actuels et à venir. Alléchant comme programme, non ?
Deux événements amorceront CAP Danse avant l’inauguration officielle :
La Médiathèque d’Elliant accueillera mardi 17 septembre la projection de Seule la danse, une année au conservatoire de Paris, de Stéphane Carrel, à 18h. Le film documentaire sera précédé du court métrage Les filles du large – Solo dansé, élan collectif de Juliette Guignard. En trois épisodes, le public sera immergé dans le quotidien d’élèves de 3e année du Conservatoire de Paris. « Entre discipline de fer et volupté, quête de liberté et exigence, tous·tes témoignent d’une féroce énergie et d’une foi profonde dans la danse, faisant corps ensemble. » (Gratuit – 3 épisodes de 25 min – Dès 12 ans – Sur réservation)
Jeudi 19 septembre, à 18h, le site Les Brigantines de Trégunc sera l’écrin de la Masterclass avec Bruce Chiefare, chorégraphe issu du breakdance au regard original et sensible. Dans sa compagnie Flowcus, il allie en effet la danse urbaine au vivant par le prisme du Bonsaï. « Son processus de création met le danseur au centre et utilise le mouvement comme réflexion et redécouverte. L’improvisation à partir des codes du breakdance permet de créer des relations inédites entre les danseur·euses, valorisant la singularité de chacun. » (Payant – 2h – danseur·euses niveau intermédiaire à avancé)
Le festival sera inauguré vendredi 20 septembre, avec cinq événements à découvrir à la salle polyvalente de Melgven à partir de 16h30. Le rendez-vous sera notamment l’occasion de fêter la récente labellisation de Danse à tous les étages en tant que Centre de développement chorégraphique national en présence de représentant·es de l’Etat et des collectivités territoriales et avec la complicité du chorégraphe Sylvain Prunenec.
À 19h, Anthony Prigent et Gurvan Dréano présenteront Galv an dañs dans lequel le duo interroge le lien entre la musique et la danse, leurs interactions dans le contexte de la danse traditionnelle en Bretagne. Ce sera ensuite à la Battle Kids d’entrer en scène, à 19h30. Bruce Chiefare, la Hip Hop New School et les élèves de l’école Paul Gauguin à Melgven se lanceront dans un Battle Kids réunissant une cinquantaine d’enfants de l’école ! Puis, Bruce Chiefare se retrouvera seul pour son solo L’interprète, dans lequel il réactive ses sensations vécues en tant que danseur auprès de différents chorégraphes. La soirée se clôturera finalement par un dj set de DJ Esso, à partir de 20h45.
À partir de samedi 21 septembre 2024, les villes d’Elliant, Melgven, Nevez, Concarneau, Pont-Aven, Rosporden, Saint-Yvi, Tourc’h et Trégunc vivront au rythme de la danse avec un peu moins de 20 propositions présentées.
Parmi elles, Cinégraphie d’Émeline Rabadeux (21 septembre et 22 septembre, Tourc’h, 11h). Le spectacle, expérience sensorielle, combine danse et ostéopathie afin d’explorer le soin comme source du geste. En regard à cette performance, une exposition présente des dessins réalisés pendant des séances d’ostéopathie crânienne.
CAP Danse accueillera trois création de Marine Chesnais, chorégraphe sensible qui interroge dans son travail notre rapport au Vivant. Parmi elles, sa nouvelle création, Cherry Collapse, qui aborde la thématique de la collapsologie. Entre danse et théâtre et écriture scientifique, la chorégraphe nous plonge au cœur de la notion d’effondrement afin d’en « cerner les contours, discerner les faits de fantasmes, révéler avec lucidité et humour les émotions qu’elle fait naître ». (25 septembre, Carré des Larrons à Concarneau, 19h30)
Le spectacle NDJOU-NDJOU de Ekilibro Noah invite quant à lui à la découverte des rythmiques du Mbali Etoudi, une danse
traditionnelle acrobatique camerounaise. Le duo Ekilibro Noah et Anicet Vivien Koh Ngaba questionne la place des traditions dans la société contemporaine. « Entre rite, musique et danse, ensemble les corps communient, se remémorent leur héritage culturel pour tenter de se réinventer. » (27 septembre sur le parvis de la médiathèque d’Elliant à 18h30 et 29 septembre à Les Brigantines à Trégunc à 14h)
Betty Tchomanga présentera une partie d’Histoire(s) Décoloniale(s), une série qui interroge les processus de transmission et la circulation des récits qui font l’Histoire. Aux Brigantines à Trégunc, le public découvrira le portrait de Folly Romain Azaman, percussionniste,
chanteur et danseur imprégné de la culture vaudou béninoise. Mêlant tradition orale, rythmes et danses du Bénin, Togo et Ghana, ce spectacle réveille récits et croyances. Elle clôturera également le festival avec le bal participatif GANG (samedi 29 septembre, 15h). À Trégunc, ce bal orchestré par Betty Tchomanga fera voyager de la Bretagne au continent Africain et ressentir la joie d’être ensemble à travers des danses de groupe.
Parallèlement aux spectacles, trois expositions sont à découvrir du 3 au 28 septembre. Isabelle Richard présente, à la médiathèque de Melgven, des dessins et gravures inspirés des idéogrammes de la calligraphie et des mouvements de la chorégraphie. La Médiathèque de Saint-Yvi accueille quant à elle l’exposition des illustrations de l’album jeunesse de Marie Poirier, La danse de Doris, publié aux Éditions Les Grandes Personnes. Cette ouvrage est un hommage à Doris Humphrey, danseuse-chorégraphe qui a été une pionnière de la danse moderne américaine dans la première moitié du XXe siècle.
Le chorégraphe et dessinateur Laurent Cebe exposera, à la médiathèque de Concarneau, son travail de recherche graphique et les dessins réalisés pour 3 premières éditions du festival CAP Danse. Enfin, le bourg de Melgven et le parc du Questel seront le théâtre d’une exposition du photographe professionnel, Serj Philouze, passionné pour la scène chorégraphique bretonne, il capture des instants choisis, en immersion auprès des artistes.