L’auteur Jean-Paul Le Denmat a choisi Brest comme décor pour son dernier roman

Jean-Paul le denmat

Le Costarmoricain Jean-Paul Denmat, écrivain spécialisé dans les romans noirs et les thrillers, vient de publier son dernier ouvrage, Il neigeait des cendres sur Brest. Fort bien documenté et basé sur des faits réels, l’auteur plonge le lecteur sous les bombes de 1940 à Brest. Il décrit avec talent l’atmosphère qui règne alors dans la ville. Le récit est passionnant et mêle l’Histoire, l’action et le suspense…

L’or de la Banque de France, qui serait tombé dans le port de Brest au moment de son évacuation en pleine débâcle en juin 1940, a inspiré Jean-Paul Denmat, écrivain domicilié à Mûr de Bretagne, commune de Guerlédan dans les Côtes d’Armor. Il neigeait des cendres sur Brest est paru aux Éditions du Palémon le 7 juin dernier.

Jean-Paul le Denmat,
Jean-Paul le Denmat

Le capitaine Le Maoût, personnage mythique de l’auteur dans une série de cinq polars (La nef des damnés ; La nuit des ombres ; La stratégie des ombres ; Le quai des disparus ; Les larmes de Belle-île) revient dans ce sixième tome dans le Finistère, à Brest, pour un sixième tome.

Synopsis : Nous sommes en 1940 à Brest et l’arrivée des Allemands est imminente ! Les tonnes d’or de la Banque de France qui sont stockées dans le fort du Portzic doivent être évacuées par bateau au plus vite ! Les deux amis : Jean le chauffeur et Jules le mécanicien sont tous les deux amoureux de la belle Louise qui est couturière à l’arsenal. Ils vont participer à l’opération, alors qu’une pluie de bombes s’abat déjà sur le port. C’est l’histoire de deux hommes, d’une femme, d’une montagne d’or et d’une nuit de feu et de cendres avec des rêves, des peurs et des tentations où la mort côtoie l’amour…2013 à Nantes : Enzo, onze ans, est enlevé sur le trajet de son école. Son ravisseur est certain de remonter la piste d’un trésor découvert par le gamin. Mais, il va être traqué par le capitaine Le Maoût et son équipier SansSucre

Comme à son habitude, l’auteur a fait un travail remarquable de recherche. Il a soigné chaque détail. La fiction de l’enquête rejoint le réel de ce roman dans lequel deux cadres de la Banque de France vont tout mettre en œuvre pour protéger l’or avant l’arrivée des Allemands et la destruction de Brest en 1940. 

Portrait de l’auteur

Jean-Paul le denmat

Jean-Paul Le Denmat est né en 1953 à Laniscat (22) en centre Bretagne dans une famille d’agriculteurs. Quand il n’est pas à l’école, il accompagne ses parents aux champs. A la ferme, il n’y a hélas pas l’ombre d’un livre ! Pourtant le goût pour la lecture et le cinéma remonte à l’enfance de Jean-Paul Le Denmat, grâce au père de son meilleur copain qui lit beaucoup et qui lui prête des livres. A l’âge de dix ans, il est pensionnaire au nouveau collège de Saint-Nicolas-du-Pélem (22), ce qu’il lui donne l’occasion de fréquenter la bibliothèque. Ses choix de lecture se portent à ce moment – là vers les auteurs classiques tels que Guy de Maupassant (1850-1893) ; Honoré de Balzac (1799- 1850) ; Emile Zola (1840-1902), mais aussi  Paul Steinbeck (1926-1999) ; René Barjavel (1911-1985) ; Bernard Clavel (1923-2010) ou encore Henri Troyat (1911-2007) : tout y passe !

En pension, les élèves ont le droit de regarder la télévision le samedi soir et Jean-Paul Le Denmat voit le film Le lit à colonnes réalisé en 1942 par Roland Tual avec Jean Marais et Odette Joyeux pour acteurs. L’histoire d’un prisonnier, compositeur de talent, qui tombe amoureux de la fille du directeur de prison,  va le bouleverser et susciter chez le jeune Jean-Paul le Denmat une envie d’écrire qui ne le quittera plus. 

Architecte de formation, il exerce entre 1976 et 2017 des métiers dans la continuité de ses études, dans les filières du bâtiment et des travaux publics. Mais en 1984, il participe à un stage d’écriture de scénario à l’Atelier Régional de Cinéma à Quimper (29) qui le conduit vers la profession de scénariste et de metteur en scène du spectacle historique de l’Abbaye de Bon Repos de 1991 à 2012. Quand il se met à écrire, il s’oriente vers le thriller et un mélange de genres qui correspond parfaitement à son univers à la fois policier, fantastique et noir ! Il publie en 2001 Les Griffes de l’Ange, son premier roman policier fantastique puis Le 108e Cercle en 2005

Jean-Paul le denmat

À Mûr de Bretagne, non loin du lac de Guerlédan et à la retraite depuis 2017, Jean-Paul Le Denmat consacre tout son temps à l’écriture.

Le dérèglement climatique, les désastres environnementaux et écologiques, les pandémies actuelles, les migrations de masse, l’effondrement systémique de l’économie mondiale sont pour l’auteur de thrillers et de romans noirs des thèmes peu réconfortants mais qui constituent une réserve inépuisable d’idées… 

Pour tous les amateurs de thrillers, de suspens les ouvrages de l’auteur sont une plongée en apnée dans les abîmes de l’âme humaine. Les atmosphères sont glauques, l’imagination de l’auteur est débordante. Les lecteurs sont tenus en haleine et leurs nuits blanches sont assurées…

Pour écrire Il neigeait des cendres sur Brest, Jean-Paul le Denmat s’est inspiré de l’épisode des lingots de la Banque de France à Brest au cours de la Seconde Guerre mondiale. Au port de Brest, une opération de vaste envergure avait été menée dans le plus grand secret pour mettre à l’abri 2 800 tonnes de lingots et de pièces d’or, juste avant que les Allemands occupent le territoire.

En effet, le 18 juin 1940, ce sont 150 marins, employés à la défense du port avec certains prisonniers, qui sont affectés depuis deux jours à un abrutissant va-et-vient. Ils chargent de lourdes caisses en bois et des sacs en toile de jute qui contiennent le trésor national, soit 900 tonnes d’or dans des camions, depuis le fort de Portzic, au bout de la rade. Puis des véhicules conduisent les caisses à quelques kilomètres au cœur de l’arsenal. Ensuite la précieuse cargaison est affrétée sur un bateau. A l’arrivée à Dakar au Sénégal, il manque une caisse : serait-elle tombée à l’eau dans la rade de Brest ? Cette évasion, autorisée par les réserves de la Banque de France, garde encore aujourd’hui sa part de mystère…

Jean-Paul le Denmat,
Le Primauguet (1924-1942) commandé par le capitaine de vaisseau Pierre Goybet, transporte l’or de la Banque de France en 1940

Il neigeait des cendres sur Brest de Jean-Paul Le Denmat est à retrouver, en librairie, sur les sites libraires et aux Éditions du Palémon, avec tous les autres romans de l’auteur

Instagram de l’auteur

Article précédentSainte-Anne-d’Auray. Dégustez les cultures au Festival Les Galettes du Monde samedi 24 et dimanche 25 août 2024
Article suivantCesson-Sévigné. L’intuition créative d’Aurélien Nadaud à la galerie Pictura
Marjolaine Tanguy
Marjolaine Tanguy est correspondante de presse dans le Finistère

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici