La Ville de Rennes va doter chaque habitant (dès 3 ans) d’un masque en tissu. La distribution sera organisée entre le vendredi 8 et le dimanche 17 mai (week-ends et jours fériés inclus). Elle sera assurée dans quinze gymnases municipaux par des agents de la Ville, qui se sont portés volontaires. La liste complète des gymnases sera communiquée dans les jours qui viennent. La distribution organisée par la Ville de Rennes vise à doter l’ensemble de la population de la ville d’un premier masque, en vue du déconfinement progressif. Cette dotation doit permettre à chacun de disposer d’un équipement personnel minimal, le temps que des circuits de distribution grand public soient garantis, comme le préconise notamment l’Académie nationale de médecine. Voici 10 infos pour tout savoir.
Où et quand récupérer son masque ?
La ville a été découpée en 15 secteurs géographiques, afin de limiter les déplacements des habitants. Les centres de distribution seront organisés dans quinze gymnases municipaux. Ils seront ouverts sans interruption de 9 h à 19 h. Chaque centre sera agencé de façon à strictement respecter la distanciation physique et les gestes barrières, y compris dans la gestion des files d’attente.
À partir du jeudi 29 avril, chaque foyer rennais recevra un courrier lui indiquant le jour et le gymnase où un membre du foyer pourra se rendre pour récupérer les masques pour chacune des personnes composant le foyer. La répartition par jour s’est faite par ordre alphabétique.
Comment récupérer son masque ?
Pour chaque foyer rennais, une seule personne devra se présenter sur le lieu de distribution indiqué sur le courrier dont il devra se munir ainsi que d’une pièce d’identité et d’un justificatif permettant de connaître le nombre de personnes composant le foyer. Les masques lui seront alors remis en une fois, à raison d’un masque par membre du foyer. Les modalités plus précises de distribution feront l’objet d’une large communication, dans tous les médias et par voie d’affichage.
Liste des justificatifs possibles : avis d’imposition / avis de taxe foncière / attestation CAF / livret de famille.
Les personnes se rendant sur le lieu de distribution avant la fin du confinement devront cocher la case “course de première nécessité ” sur leur attestation de déplacement dérogatoire.
Seules les personnes domiciliées à Rennes pourront obtenir un masque pour les membres de leur foyer.
À propos des masques
- Peut-on les laver ?
Les masques sont lavables à 60 degrés et réutilisables au moins 20 à 30 fois. Lorsqu’il n’est plus utilisable (dommage, déformation, usure), le masque doit être jeté dans une poubelle munie d’un sac plastique ou déposé dans une borne du Relai après avoir été lavé et séché.
- Y a-t-il des masques pour les enfants ?
Deux tailles de masques seront disponibles : adulte et enfant de 3 à 11 ans.
- De quel modèle de masque s’agit-il ?
Les masques commandés par la Ville de Rennes à l’entreprise TDV Industries sont fabriqués à partir de tissus professionnels ultra résistants. Ils sont d’abord destinés à prévenir les projections de gouttelettes.
Le modèle commandé a obtenu une certification à l’état neuf par la Direction générale de l’armement (DGA) pour sa qualité de filtration et sa respirabilité. Il s’agit d’une certification pour un masque barrière de protection non sanitaire de catégorie 2, que la DGA désigne ainsi : « masques de protection à visée collective pour protéger l’ensemble d’un groupe portant ces masques ».
Rappel : l’usage de ces masques n’a pas pour objet premier de se protéger individuellement du virus mais principalement de viser à éviter sa diffusion. L’utilisation doit se faire dans le strict respect des mesures barrières (distances sociales et lavage des mains).
D’où viennent ces masques ?
La Ville de Rennes a passé sa commande à l’entreprise TDV Industries, installée à Laval, spécialisée dans la production de tissus pour vêtements professionnels, civils et militaires.
Sept confectionneurs, coordonnés par le réseau des Ateliers FIM, basés en Ille-et-Vilaine (Fougères et Liffré), en Mayenne (Ernée) et dans la Sarthe (Brûlon), ont accepté de réorienter leur activité en un temps record.
Comment sont distribués les masques dans les communes ayant participé à cette commande ?
La Ville de Rennes distribuera 250 000 masques à ses habitants, sur le total de 550 000 unités commandées. L’autre moitié de la commande équipera 36 communes de Rennes Métropole et 59 autres communes brétilliennes. Chaque commune concernée se charge d’organiser les modalités de mise à disposition de ces masques à ses habitants et d’en informer sa population.
Combien ça coûte ?
Les masques sont distribués gratuitement aux Rennaises et aux Rennais. Ils coûtent 4,55 €HT à l’unité. Rennes Métropole prendra en charge 50 % du coût des masques destinés aux 36 communes du territoire métropolitain.
Des collectivités pionnières
Dès le 2 avril, la cellule de crise de la Ville de Rennes (photo ci-dessus) a décidé d’étudier la possibilité de fournir à chaque habitant de Rennes un masque dit « alternatif », en prévision du déconfinement. À ce moment-là, le Président de la République n’avait pas encore évoqué cette option, ce qu’il fera lors de son allocution du 13 avril, venant ainsi valider les démarches lancées par les collectivités pionnières.
Dans un premier temps, la Ville de Rennes s’est rapprochée de l’entreprise TDV Industries, installée à Laval, spécialisée dans la production de tissus pour vêtements professionnels, civils et militaires. C’est avec ce nouveau prestataire, connu pour avoir développé l’usage du coton biologique et équitable, que la Ville de Rennes s’est engagée pour tenter de structurer une filière bretonne de confection de masques en tissu, à partir des modèles mis en ligne par les CHU de Grenoble et de Lille. Non sans avoir obtenu une certification de la Direction générale de l’armement.
Participer à l’effort national
Sept confectionneurs, coordonnés par le réseau des Ateliers FIM sous la houlette des frères Martin-Lalande, basés en Ille-et-Vilaine (Fougères et Liffré), en Mayenne (Ernée) et dans la Sarthe (Brûlon), ont accepté de relever le défi et de réorienter leur activité. Ceci en un temps record, grâce à l’adaptation de leurs outils de production (achat de 7 millions de mètres de fil à coudre et de centaines des milliers de ganses), à l’implication de leurs salariés et aux dizaines de recrutements effectués pour l’occasion. « C’est une vraie source de motivation pour les équipes, qui ont tout fait pour répondre à l’urgence, confirme Éric Martin-Lalande, PDG de Aqualux, qui confectionne habituellement des maillots de bain. Elles ont conscience de contribuer à l’effort national en travaillant sur les produits de première nécessité« .
Commande groupée pour 95 communes d’Ille-et-Vilaine
Une fois la filière consolidée, la Ville de Rennes, dans une logique de solidarité territoriale, a proposé à l’ensemble des communes de Rennes Métropole de s’associer à la future commande. Après un temps de réflexion pour évaluer leurs besoins et des échanges en conférence des maires le 16 avril, 35 d’entre elles ont répondu positivement. Par ailleurs, d’autres collectivités ayant été sollicitées sur tout le département, ce sont au total 95 communes brétilliennes, qui se sont inscrites dans cette démarche pour parvenir à la commande finale de 540.000 masques.
Près de 200 employés, soit la moitié des effectifs, sont aujourd’hui mobilisés dans les 7 entreprises de la filière pour produire 70.000 masques par semaine. « Nous venons d’investir pour robotiser davantage notre activité et doubler le rythme de production, précise Éric Martin-Lalande. Cette commande a d’abord été une très belle opportunité d’éviter d’avoir recours au chômage partiel. Aujourd’hui, elle nous ouvre de nouveaux débouchés« . Une manière de contribuer efficacement à la sauvegarde du tissu industriel local.
Des masques lavables et réutilisables
Les masques, réutilisables et lavables à 60 degrés, seront disponibles en deux tailles, adulte et enfant (à partir de 3 ans). II est important de rappeler que l’usage de ces masques n’a pas pour objet premier de se protéger individuellement du virus mais principalement de viser à éviter sa diffusion. L’utilisation doit se faire dans le strict respect des mesures barrières (distances sociales et lavage des mains). Côté budget, les masques coûtent 4,55 €HT à l’unité. Chaque commune de Rennes Métropole va payer 50 % des masques qu’elle a commandés, la Métropole réglant l’autre moitié. Quant aux autres collectivités hors de la métropole, elles prendront naturellement à leur charge 100 % du montant de leur commande.
Rennes : distribution du 8 au 17 mai dans des gymnases
A Rennes, les masques en tissu seront gratuitement distribués à partir du 8 mai, sur une période de dix jours, dans une quinzaine de lieux publics répartis dans tous les quartiers de la ville. Certainement des gymnases, dont la taille permet d’organiser une distribution à grande échelle en respectant les règles de sécurité sanitaire, avec plusieurs guichets et une meilleure gestion des files d’attente. La distribution sera assurée par des agents de la collectivité. Chaque foyer rennais recevra un courrier lui indiquant une date et un lieu où un membre du foyer devra se rendre, muni de ce courrier, d’une pièce d’identité et d’un justificatif pemettant de connaître le nombre de personnes présentes dans le foyer. Les masques lui seront alors remis en une fois, à raison d’un masque par membre du foyer. Les modalités précises de distribution feront l’objet d’une large communication.
Des couturières municipales mobilisées
Pour mémoire, la Ville de Rennes s’était lancée très en amont dans la confection de masques en tissu au sein de ses ateliers municipaux. Les couturières de l’Opéra de Rennes étaient ainsi venues renforcer les équipes de la sellerie municipale, déjà mobilisées depuis la fin du mois de mars. Objectif: doter les agents de la Ville, du Centre communal d’action sociale et de la Métropole de masques en tissu pour leurs trajets domicile-travail. Une action volontariste qui s’est inscrite dans les obligations faites à l’employeur de doter les agents d’équipement de protection individuelle pour éviter la propagation du virus pendant les trajets professionnels.
Crédits photos : Ville de Rennes