Le mercredi à Rennes ou Saint-Malo, c’est spaghetti ? Non. Pas plus que potimarron, ce sont les carnets du Petit Piéton. Ils vont feront sourire, pleurer de rire, peut-être de joie, voire, qui sait, de honte. Les déambulations mirifiques d’un acteur culturel du pavé rennais et malouin…
Petit Piéton vous souhaite de mirifiques vacances et vous donne rendez-vous le premier mercredi de septembre !
Voici la solution pour ne pas subir les tourments de l’économie qui nous fait sa crise : il paraît que les riches sont encore plus riches et les pauvres encore plus pauvres… (Je pensais que c’était toujours comme ça que la vie était faite ; Candide ! Mon deuxième prénom.)
J’ai donc une bonne nouvelle. Après avoir longuement erré dans les rues désertes de la capitale bretonne où il règne une ambiance de fin du monde, quelques survivants et – enfin – des places de stationnements (pas de tarif été !), la crise est résolue. Oui, devant les efforts que nous avons faits, les Rennais sont partis plus vite en vacances, la ville s’est vidée encore plus tôt que les autres années. Le Rennais s’est barré au soleil, brûler ses euros sûrement au sud… Ma version de l’épidémie mondialo-communale est véridique…
Comme le temps devient long ici, je me suis dit ; « Bibi, va faire un tour au bord de mer, mais pas de socialisation avec des inconnus ! » Donc direction Saint-Malo – soleil, mer, string de bain… Tout pour ne pas avoir d’amis, et encore moins s’en faire.
Eh bien, des voitures et encore des voitures sur la route. De l’anglais qui roule comme du boloss. À croire qu’ils avaient les briquets pour allumer le bûcher de Jeanne (la cousine de Mireille ?) et que le premier arrivé partagerait la couche de Susan Boyle – sont fous ces British !

Me rendant compte de l’ampleur de la catastrophe, je n’ai fait que marcher sur la plage, dégoûté de voir que les survivants à la fin du monde étaient tous à Saint-Malo. Et qu’ils allaient eux aussi m’agacer. Même pas mangé de glace, même pas bu un Perrier… Même pas pris un coup de soleil… (faut bien avoir un avantage à être un « facile à bronzer génétique »). Mais une journée gentillette ou j’ai pensé beaucoup de mal des inconnus mais rien verbalisé. J’ai fait comme j’ai appris : j’ai fait le fourbe et échangé des petits sourires pour paraître aimable…
L’été va être bon, je vais parfaire ma méchanceté ! Et peut-être même parler avec des inconnus…
Petit Piéton (avec Michel Heffe)
