Le calme apparent du quartier de Maurepas, à Rennes, a été violemment interrompu dimanche 6 juillet en début de soirée. Vers 21 h 30, un homme cagoulé a fait irruption dans un appartement de l’allée de Brno, armé d’un couteau. Son irruption soudaine et brutale a déclenché une scène de violence.
À l’intérieur du logement, deux femmes, âgées de 53 et 60 ans, se retrouvent face à l’agresseur. L’homme ne dit mot. Il agit. L’une est poursuivie à travers l’appartement, blessée aux bras et aux mains. L’autre, dans un geste qui semble aussi brutal qu’incompréhensible, est projetée par-dessus la rambarde de son balcon. Sa chute provoque un traumatisme crânien. Les deux victimes ont été rapidement prises en charge par les secours et transportées au CHU de Rennes. Leurs jours ne sont pas en danger, mais le choc, lui, est profond.
L’agresseur, lui, a disparu. Cagoulé, probablement masqué, il a pris la fuite dans l’obscurité du quartier. Depuis, les forces de l’ordre sont mobilisées. L’enquête, confiée à la police judiciaire, ne privilégie pour l’instant aucune piste. Le geste semble prémédité, mais les motivations restent inconnues : cambriolage ayant mal tourné, différend personnel, ou agression gratuite ?
Le quartier de Maurepas, régulièrement cité pour ses difficultés sociales et ses tensions liées à des trafics, se retrouve une fois encore au cœur d’un fait divers d’une extrême gravité. Mais selon les premières sources policières, aucun lien avec un règlement de comptes ou un réseau de stupéfiants n’a été établi à ce stade.
Sur place, le climat reste tendu. Plusieurs voisins ont été entendus. Une cellule de recueil de témoignages a été mise en place. « Ce n’est pas la première fois qu’on entend des cris dans cette résidence, mais là, c’était vraiment violent », confie un habitant, encore sous le choc. La mairie de quartier a annoncé qu’un accompagnement psychologique serait proposé aux résidents qui en exprimeraient le besoin.
L’homme, toujours activement recherché, est décrit comme ayant agi avec une détermination glaçante. Toute personne disposant d’informations est invitée à contacter le commissariat central de Rennes.