Des œufs d’Aedes albopictus ont été détectés à Rennes, déclenchant une vigilance renforcée portée par l’Agence régionale de santé (ARS) Bretagne et la Ville. Les secteurs signalés concernent Sud-Gare et Villejean. L’objectif immédiat : couper les gîtes larvaires (toutes les petites eaux stagnantes) et éviter l’installation durable du moustique avant l’hiver.
Ce que l’on sait
- Découverte : des œufs ont été retrouvés dans des pièges « ovi-pondoirs » sur deux points rennais. Les habitants proches ont été informés.
- Quartiers concernés : Sud-Gare et Villejean (vigilance renforcée dans un rayon d’environ 150 m autour des points positifs).
- Statut local : Rennes est classée « colonisée » depuis 2023 : la présence du moustique-tigre y est désormais établie, d’où l’importance d’une mobilisation de tous.
Pourquoi c’est important
Le moustique-tigre peut transmettre, dans certaines conditions, la dengue, le chikungunya ou le Zika, si un moustique pique une personne infectée (souvent de retour d’une zone où ces virus circulent), puis en repique une autre. En l’absence de cas humains locaux, le risque immédiat demeure faible, mais la prévention passe par la destruction systématique des eaux stagnantes.
Repères – moustique-tigre à Rennes
- Espèce : Aedes albopictus (moustique-tigre).
- Présence à Rennes : commune dite « colonisée » depuis 2023 (surveillance et prévention renforcées).
- 2025 : œufs détectés à Sud-Gare et Villejean.
- Rayon d’action : interventions et vérifications ciblées dans un périmètre d’env. 150 m autour des points positifs.
- Période de surveillance : piégeage saisonnier en Bretagne (mai → fin octobre), avec bilan annuel ARS.
Ce que font l’ARS et la Ville
- Surveillance entomologique : relevés des pièges, vérifications de terrain et suivi des gîtes potentiels.
- Information des riverains : courriers, porte-à-porte et kits de bonnes pratiques.
- Traitements larvicides ciblés si nécessaire (eaux non vidangeables, regards, bassins techniques), pas de démoustication de confort.
Ce que chacun peut faire dès cette semaine
- Éliminer l’eau stagnante (hebdomadaire) : vider et brosser soucoupes, seaux, jouets, arrosoirs ; couvrir les récupérateurs d’eau (maille ≤ 1 mm) et déboucher gouttières et rigoles.
- Parties communes / copropriétés : vérifier toitures-terrasses, cours intérieures, bacs temporaires, caves humides, regards (laisser un passage à l’air, pas à l’eau).
- Se protéger des piqûres : vêtements couvrants en extérieur, répulsifs homologués, moustiquaires sur ouvrants.
- Signaler : portail national Signalement Moustique (ANSES) pour toute suspicion, ou via les canaux ARS/mairie.
À noter : les œufs d’Aedes albopictus résistent au dessèchement et au froid ; une simple montée d’eau (pluie, arrosage) peut relancer l’éclosion au printemps. D’où l’intérêt d’assécher régulièrement et de couvrir durablement.
Sources / Pour aller plus loin
- ARS Bretagne — La lutte antivectorielle et les moustiques tigres (principes, gestes, organisation).
- ARS Bretagne — Synthèse régionale 2024 (PDF) & Bilan Ille-et-Vilaine (PDF).
- Signalements & vulgarisation — AlerteMoustique (quartiers Sud-Gare & Villejean).
Encart municipal – Rennes (infos & contacts utiles)
- Signaler un moustique-tigre : portail national ANSES signalement-moustique.anses.fr (photos conseillées, réponse par mail).
- Conseils & organisation locale : page ARS Bretagne « Lutte antivectorielle » bretagne.ars.sante.fr.
- Copropriétés / bailleurs : plan de vérification hebdomadaire des gîtes (toitures-terrasses, regards, caves, cours intérieures). Conserver une traçabilité (check-list datée).
- Espaces verts & chantiers : proscrire les bacs ouverts ; stocker bâches et seaux à l’abri ; drainer les zones de rétention provisoire.
- Interventions publiques : larvicide ciblé si besoin dans les zones positives ; pas de « démoustication de confort » en l’absence de risque sanitaire.
- Documents utiles : fiches gestes barrières (ARS) et affichettes hall d’immeuble pour sensibiliser les occupants.
FAQ – moustique-tigre à Rennes
Le moustique-tigre est-il présent à Rennes ?
Oui. Rennes est classée « colonisée » depuis 2023. À l’automne 2025, des œufs ont été détectés à Sud-Gare et Villejean.
Quels risques sanitaires ?
Le risque reste faible sans cas humain local. Le moustique-tigre peut transmettre dengue, chikungunya ou Zika uniquement s’il pique d’abord une personne infectée puis une autre.
Que faire chez moi, concrètement ?
Chaque semaine : vider et brosser toutes les petites eaux (soucoupes, seaux, jouets, gouttières, récupérateurs couverts maille ≤ 1 mm) ; ranger les bâches ; vérifier rigoles et regards.
Les larves peuvent-elles passer l’hiver ?
Les œufs résistent au froid et au dessèchement ; une simple remise en eau au printemps suffit à relancer l’éclosion. D’où l’intérêt d’assécher et de couvrir durablement.
Qui contacte-t-on pour un gîte sur l’espace public ?
Signaler d’abord sur signalement-moustique.anses.fr (ANSES). Pour les points d’eau sur voirie/jardins publics, utiliser aussi les canaux de signalement de la collectivité (application ou formulaire en ligne).
