Du 11 février au 6 mars 2016 se déroule la 7e édition de Urbaines. Urbaines, un événement organisé par huit MJC de Rennes Métropole. Les organisateurs récusent l’appellation de festival : Cultures, tendances et pratiques urbaines plutôt. Au programme : concerts, expositions, danses, stages, ateliers, projections, rencontres… Lumière sur la programmation d’un objet volubile non identifiée.

Thierry Ménager parle plutôt d’un « moment fort », de « plusieurs types d’expressions culturelles », « de nouvelles formes ». Reste que ce « pari collectif du décloisonnement, de l’ouverture, de la gouvernance partagée » risque de passer aux yeux de certains pour un fourre-tout des cultures dites urbaines. Car on trouve dans la programmation des pratiques aussi diverses que le street golf, le graffiti végétal, les percussions corporelles, le parkour, le pochoir, le sténopé, le beatbox, le futsal, la braderie urbaine…


Dans cet éclatement des propositions, la programmation comporte d’intéressantes pratiques à faire voir ou écouter. Cette année, le Triangle inaugurera l’événement, le 11 février, par le vernissage du projet « Triangle œuvre d’art 2016 » : un musée « à ciel ouvert » des œuvres de street artist comme War, Pedro ou Miss.Tic. X-trem Fusion, une compagnie de danse hip-hop du Cameroun, jouera sa nouvelle création Minkang ainsi qu’une rétrospective de son répertoire. Urbaines se clôturera le 6 mars, à l’Antipode par une soirée électro en partenariat avec Midi Deux, au Triangle par un battle hip hop : ce championnat de Breakdance verra s’affronter garçons et filles de 10 à 15 ans et déterminera qui représentera le Grand Ouest lors de la finale nationale à Paris.
Ce festival qui se construit « par, pour et avec la jeunesse » demande peut-être à maturer son propos et sa ligne programmatrice. D’ailleurs, son éditorial se conclut ainsi : « À l’heure de la reconnaissance des droits culturels par la loi, même pas peur de la diversité des pratiques culturelles ! ». De fait, il reste peu de citoyens à avoir encore peur de la diversité et des pratiques culturelles… Un combat gagné d’avance ?
