Le 21e Salon de l’aquarelle a fermé ses portes à l’Espace Évasion de Montgermont samedi 7 mai, avec la remise de prix à 16 h. Voici les gagnants de l’édition 2016.
Au total, huit jurés se sont retrouvés : l’aquarelliste Marc Folly, invité d’honneur, Martine Trellu, professeure d’arts plastiques et artiste, Brigitte Le Men, maire de Montgermont, Marie-Pierre Briand, adjointe à la culture, Nicole Joussé, artiste, peintre, présidente de la Société des Aquarellistes de Bretagne, Jean-Yves Quélennec, conseiller municipal délégué à la culture ; Franck Hamon, photographe, et Emmanuelle Volage, représentante du webzine culturel Unidivers, partenaire du Salon.
Cinquante artistes et quatre-vingt œuvres, aussi diverses les unes que les autres, ont été analysées selon différents critères et contre toute attente, les deux gagnants ont été sélectionné à l’unanimité.
Janick Vergé et son œuvre Tourbière dénudée remporte le 1er Prix, suivi de près par le 2ème Prix, Christophe Crépin et La Tour d’Arundel.
Tandis que la première présente des monochromes revisités à la manière de gravure, le second propose une aquarelle qui se rapproche de l’acrylique par l’intensité de sa couleur.
Janick Vergé a su sortir l’aquarelle de ses sentiers battus par l’utilisation d’une seule couleur : le noir. Entre contraintes et atouts, elle a pris le parti de proposer des monochromes. Un choix risqué, mais qui a payé au vu de l’enthousiasme du jury face à ses deux tableaux, Tourbière dénudée et Le Silence effeuillé. Lors des délibérations, Marc Folly a su mettre des mots sur ce travail. L’aquarelliste propose des « paysages intérieurs » où la perception change selon le visiteur. L’univers très flottant et personnel de Jannick Vergé a su conquérir le jury. Poétiques et abstraits, ses paysages démontrent une recherche poussée de l’animation et de la matière sans l’appui de la couleur.
A ses côtés, Christophe Crépin développe un travail qui ne montre aucune hésitation. La profondeur des couleurs s’oppose au noir de Janick Vergé. L’intensité du bleu sur un grand format et la précision des détails montrent une technique dans le geste de l’artiste qui ne pouvait qu’interpeller le jury du salon. Comme Janick Vergé, les paysages de Christophe Crépin sont aussi vivants que puissants.
Deux travaux artistiques qui semblent aux antipodes l’un de l’autre, mais qui se rapprochent sur un point. C’est le travail de deux grands artistes qui ont su amener l’aquarelle dans des contrées artistiques inédites qui a été salué en ce samedi 7 mai. Deux démarches artistiques modernes et à l’image de ce qui est actuellement recherché dans le monde de l’aquarelle. De la recherche, des risques et de la technique.
Trois mentions ont également été remises lors de la remise de prix. Mireille Menant et l’abstraction graphique de Friche industrielle a conquis le jury a plus d’un titre. La douceur du travail de la couleur entre en contradiction avec la nature sauvage du titre.
Marianne Hakk-Eve et sa Bretagne Bleu, a interpellé par son travail synthétique et coloré qui donne une fraîcheur à son œuvre. La subtilité avec laquelle elle a su insérer du collage a donné la singularité artistique que le jury attendait de ce salon.
Annie Guillou a su redonner ses couleurs aux coquelicots avec son tableau Nocturne I. En prenant le parti de travailler un fond sombre, l’artiste met en valeur le rouge flamboyant des fleurs et leur donne une seconde vie.
3 autres prix ont été décernés : le prix de la Société des Aquarellistes de Bretagne a été décerné a Christine Louzé pour Sable:
Pour mes dernières créations, j’ai utilisé du papier yupo, un «papier » plastique très lisse et non absorbant, sur lequel, les pigments glissent sans pénétrer, et où avec un peu d’eau tout peut disparaître, ce qui donne de nouvelles contraintes mais aussi une très très grande liberté ,et me permet « de naviguer » à la frontière entre figuratif et abstrait .
prix du public adulte : Alexis Leborgne avec Envahissant, prix du public enfant : Anne-Marie Alicot pour Regard de jaguar.