Nouveau rendez-vous : chaque mois, Unidivers vous présente ses coups de cœurs musicaux, sélectionnés parmi les sorties d’albums et d’EPs du mois en cours. À la une de la sélection de janvier : les albums Providence de Chevalrex et Caillou de Gisèle Pape.
Depuis son début en mars 2020, la crise sanitaire nous prive de l’expérience irremplaçable et des moments de partage que constituent le concert et le spectacle vivant. Heureusement, il nous est toujours possible de vibrer au son des nouvelles créations des artistes, qui continuent actuellement de rythmer notre quotidien et notre attente de jours plus cléments. C’est pourquoi nous souhaitons vous dévoiler, à compter de janvier, une sélection mensuelle des albums sortis ou à venir qui ont retenu notre attention au cours des dernières semaines. Voici donc ci-dessous la dite sélection qui vous a été préparée par nos soins…
CHEVALREX – PROVIDENCE
Depuis quelques années, Chevalrex, de son vrai nom Rémy Poncet, se révèle comme l’un des nouveaux artisans d’une pop française indépendante et décomplexée, affranchie des codes et des conventions. Sa carrière sous ce nom d’artiste débute en 2013, année où il sort un premier album discret, intitulé Catapulte et distribué sur son premier label Sorry But Home Recording Records. Par la suite, l’artiste bénéficie du soutien de la maison de disques La Souterraine. qui édite son opus suivant Mostla Chevalrex Tape, diffusé de manière confidentielle.
Quelques années plus tard, il signe chez Vietnam Label, sur lequel sort en juin 2016 son deuxième album officiel, Futurisme. Marqué par une esthétique minimaliste, il reçoit un beau succès critique qui encourage le Valentinois à poursuivre sur sa lancée. Fort de cet accueil, Chevalrex reprend alors certains morceaux mis de côté pendant la création de Futurisme comme « Claire » et « L’adversaire », qui constituent plus tard la première pierre d’Anti Slogan. Dévoilé en 2018, cet opus retranscrit entre autres l’influence de l’autrice Simone De Beauvoir, dont il adapte le texte de « Face aux mouvements du coeur » sous deux mises en musique.
Après la sortie en 2019 de son Amiral pop E.P., dans lequel il reprend certains titres d’ Anti Slogan, Chevalrex se consacre à la création d’une nouvelle œuvre : Providence. Un album qu’il nous présente aujourd’hui vendredi 22 janvier 2021, sous la distribution de Vietnam Label et Because.
Cet opus s’ouvre sur la chanson « Au crépuscule » à l’ambiance brumeuse et aérienne, distillée par ses nappes de synthétiseurs et sa lente rythmique de batterie. Au bout de quelques secondes, résonne la voix élégante de Chevalrex, dont le timbre nonchalant est parfois proche de celui d’artistes comme Vincent Delerm. Plus tard dans l’album, son phrasé sur d’autres chansons comme « Monarchie » s’apparente davantage à celui caractéristique de Dominique A. Un artiste emblématique du label Lithium et dont le premier album La fossette (1992) constitua l’une des premières sources d’inspiration pour Chevalrex, lorsque ce dernier était âgé de 10 ans.
Pour créer Providence, Chevalrex s’est entouré d’une grande équipe de musiciens, dont certains l’ont accompagné sur ses albums précédents et ses concerts. Parmi eux, figurent notamment le claviériste Olivier Marguerit et le batteur Sylvain Joasson, qui avaient rejoint l’artiste dès la création d’Anti Slogan. Chacun d’entre eux apporte alors sa propre touche et distille à chaque chanson une saveur particulière, qui viennent s’ajouter aux idées musicales du Valentinois. Ce dernier, lorsqu’on l’interroge sur sa manière d’écrire, affirme d’ailleurs que c’est la musique elle-même qui impulse l’écriture de chacune de ses mélodies et textes. Une approche personnelle qui fut le moteur de ses premières compositions et la matrice de ses précédents albums. Providence semble ne pas faire exception et on constate que les territoires esthétiques que l’artiste explore avec ses musiciens sont divers dans leur expression, dans une dynamique qui semble étrangère aux barrières de styles. « Monarchie », par exemple, se caractérise par des programmations rythmiques énergiques ainsi qu’un motif lançinant et des nappes de synthétiseur, qui renferment des accents synth pop et new wave. Dans un registre différent, la seconde partie du morceau « Aurélie » est marquée par une basse mouvante et une rythmique de batterie percutante par Sylvain Joasson, qui invitent à la transe et rappellent presque l’afrobeat de Fela Kuti et Tony Allen.
Comme c’était le cas dans Anti Slogan, plusieurs instrumentations de Providence s’accompagnent également de la somptueuse section cordes du FAME’s Macedonian Symphonic Orchestra, dirigé par Oleg Kondratenko. Sous des arrangements ciselés, réalisés par le compositeur Nicolas Worms et Jérémie Arcache (chanteur et violoncelliste du groupe Revolver), elle introduit dans ces chansons quelques beaux moments de pop orchestrale et leur insuffle un lyrisme supplémentaire. On le perçoit entre autres pendant « Tant de fois » et « La tombe de Jim », chanson à l’atmosphère planante. On notera au passage que dans ce dernier morceau, Chevalrex y convoque brièvement le fantôme de Jim Morrison, l’illustre leader des Doors décédé tragiquement en 1971 et dont le corps repose toujours au cimetière parisien du Père-Lachaise.
A première vue, la pochette paradisiaque de Providence annonce la célébration en musique d’une atmosphère hédoniste et insouciante. En apparence, seulement. Certes, ces douze chansons ont été composées par Chevalrex lors de son séjour à l’île guadeloupéenne de La Désirade, en compagnie de son épouse. Mais si quelques morceaux comme la chanson titre « Providence » retranscrivent une ambiance enivrante et ensoleillée, d’autres attribuent davantage un parfum doux amer au reste de cet opus. L’artiste y dépeint ainsi, avec une réelle poésie, certains des remous qui jalonnent la vie adulte, qu’il s’agisse de ses instants de grâce ou de ses désillusions. Dans l’ensemble, ces chansons subliment des moments de vie capturés et qui, parfois, semblent dialoguer entre eux. Ainsi, le vivace « Monarchie » et « L’endroit d’où je parle » (sans doute une des plus belles chansons de l’album) traitent tous deux d’une des pertes les plus universelles et troublantes qui soient : celle de l’enfance et de ses paradis perdus, dont Chevalrex contemple encore une fois le souvenir fugace sur une photo de famille. Par ailleurs, la maturité venant avec l’âge et son lot de remises en question s’invitent aussi dans les textes de Providence. En témoigne « Tant de fois », morceau à l’instrumentation fiévreuse et cinématique, dont le protagoniste cherche à se libérer de ses obsessions et de ses doutes pour mieux prendre un nouveau départ.
L’amour, qui est l’autre trame de cet album, n’est pas non plus de tout repos et l’euphorie au centre de « Providence » fait vite place au désenchantement que laissent les idylles déçues et éphémères. Tandis que l’amant d’ « Ophélie » retranscrit son spleen face au départ de sa bien-aimée, celui de « Mauvais départ » tente d’oublier une relation passée, dont le fantôme du souvenir ne cesse de l’habiter. Un spectre que semble incarner la ritournelle au centre de la chanson, chantée par Chevalrex et à laquelle fait écho le motif élégiaque à la guitare électrique. Mais à certains moments, cette mise en musique de la passion amoureuse s’accompagne également d’une douce ironie, prenant le contrepied de la figure de l’amoureux transi ou tourmenté. C’est ce qui transparaît ainsi dans « Dis à ton mec », ballade faussement romantique mettant en scène un séducteur cynique, prêt à tous les calculs pour ravir le coeur de sa belle. Une démarche qui n’est pas sans rappeler le « Succès fou » du regretté Christophe. On retrouve aussi une pointe d’humour acide dans le ping-pong verbal d’« Une rose est une rose », dans lequel Chevalrex échange de tendres hostilités avec Stéphane Milochevitch, artiste plus connu sous le pseudonyme Thousand.
Avec Providence, Chevalrex nous délivre un album délicat et réussi qui devrait consolider sa place sur la scène française actuelle. Ses douze chansons oscillent entre la rêverie et l’errance, souvent portées par des mélodies entêtantes qui participent au charme d’une œuvre dont on ne perd pas une miette, de la première à la dernière seconde. A mettre entre toutes les mains donc…
Sortie le 22 janvier 2021 sur Vietnam Label (distribution Because).
GISELE PAPE – CAILLOU
Si la carrière de Gisèle Pape est encore récente, elle se fonde pourtant sur une réelle maturité artistique et une formation musicale solide. Pendant son enfance, la musicienne entre au conservatoire de Belfort où elle apprend l’art de la fugue de Bach, les harmonies de Couperin et la pratique de l’orgue liturgique, son premier instrument. Des années plus tard, elle se réoriente finalement vers des études de cinéma et intègre l’école Louis Lumière de Lyon, où elle réalise des courts métrages expérimentaux. La musique n’en est pas totalement absente puisque au cours de ce cursus, elle compose au synthétiseur analogique et à la guitare les bandes originales de ses propres réalisations.
Petit à petit, sa vocation musicale reprend le dessus et à la fin de ses études cinématographiques, elle décide de se consacrer davantage à cette passion initiale. Travaillant sur l’éclairage de plusieurs spectacles de danse, Gisèle Pape part en tournée et sur son chemin, elle enregistre les chants des oiseaux qui croisent sa route. Alliés à sa guitare et son synthétiseur, ces collectages deviennent la matière sonore principale de ses premières chansons. Marquées par des atmosphères rêveuses et un univers inspiré par la fable, elles sont réunies pour former son premier EP, Oiseau. Sorti le 9 novembre 2016 en autoproduction, il attire rapidement l’attention d’un public spécialisé, dont le label La Souterraine. Ce dernier est l’une des premières structures à l’accompagner et à lui permettre de donner de nombreux concerts, dont des premières parties pour La Féline et Alex Beaupain. Au cours de l’année 2017, elle fait un passage remarqué à la Fête de L’Humanité, puis devient finaliste au tremplin du Grand Zebrock et finit sélectionnée par le Mégaphone Tour, avant d’être programmée au festival Fédéchansons l’année suivante.
Les deux cent concerts de cette tournée lui inspirent non seulement un nouveau rapport au corps dans l’espace scénique, mais également à l’écriture. Une évolution qui influe sur la création de son premier album, sobrement intitulé Caillou et qui sortira le 29 janvier prochain.
Sur le plan stylistique, Gisèle Pape a placé ce premier opus dans une certaine continuité avec son précédent EP. Caillou s’ouvre effectivement sur « Le chant des pistes », dont les premières secondes font intervenir des extraits sonores enregistrés en pleine nature : les chants des oiseaux, les crissements d’insectes et le bruit de l’orage résonnent et font le lien avec les captations sonores présentes dans Oiseau. Puis après un court motif d’introduction au synthétiseur, la voix de Gisèle Pape se fait entendre, avec son timbre clair, ses inflexions et son phrasé mêlant douceur et assurance.
D’une manière générale, la musique de la Belfortaine est décrite comme une synthèse entre la chanson française et l’électro. De fait, outre la voix mélodieuse de Gisèle Pape, on découvre à l’écoute de Caillou une esthétique musicale singulière : articulées autour de parties hypnotiques de synthétiseur et des programmations rythmiques, elles semblent aussi proches de la synth pop que de la musique électronique savante. Mais certains morceaux nous confirment que ce premier album traduit surtout un harmonieux croisement des genres, que revendique l’artiste et qui transparaissait déjà sur Oiseau. Il faut dire que pendant son parcours riche en expériences, elle a reçu des influences multiples dont la palette s’enrichit encore aujourd’hui. A cet égard, les structures répétitives au centre de plusieurs chansons de Caillou reflètent par exemple une probable influence du minimalisme, initié par des compositeurs tels que Steve Reich et Philip Glass. Dans un autre temps, le jeu de guitare folk épuré de Gisèle Pape sur « Serpent lune » rappelle quant à lui l’esthétique de l’artiste américaine Cat Power, l’une de ses nombreuses inspirations.
Ce Caillou associe également ces mêmes influences à un certain goût pour l’expérimentation que l’artiste développa pendant ses études de cinéma. Il en résulte un habile travail sur la matière sonore, notamment à travers une superposition des divers timbres des synthétiseurs avec les programmations rythmiques et des instruments plus organiques, comme la guitare folk. C’est à cette visée que participe également son recours créatif aux enregistrements extérieurs ainsi qu’aux samples vocaux, perçus notamment sur « A l’abri dans la plaine » et surtout dans « Bulle ». Un morceau à la rythmique marquée et régulière, dans lequel on on remarque aussi que le phrasé scandé de Gisèle Pape s’apparente à celui du rap. Peut-être rappellera-t-il d’ailleurs à certains la vocalité percutante de personnalités comme Lucas Elzière du groupe MoHican.
Comme dans Oiseau , le premier album de Gisèle Pape met à l’honneur la nature dont elle retranscrit les différents éléments. Mais alors que ce monde naturel avait trait à l’onirique et à la rêverie dans le précédent EP, celui qui résonne à travers Caillou y est souvent représenté dans son versant le plus hostile . Le lexique propre à la faune et à la flore occupe donc une place centrale dans les morceaux de Gisèle Pape, s’insérant dans des textes qui reflètent son angoisse des défis environnementaux du monde moderne. De façon manifeste, les mots de la chanson d’ouverture « Le chant des pistes » traduisent cette forte inquiétude face aux transformations des paysages, que le dérèglement climatique continue de désagréger. La partie de basse jouée au synthétiseur, plus mouvante vers la fin du morceau, exploite un registre grave et lui confère un aspect menaçant et inquiétant, comme pour signifier la révolte actuelle de cette nature malmenée. C’est d’ailleurs à cette insoumission que fait face le promeneur du morceau « A l’abri dans la plaine ». Ce dernier cherche ici à maîtriser la terre, mais doit faire preuve d’humilité face au refus de cette dernière de se laisser dominer.
Parallèlement aux troubles contemporains, ce vocabulaire évocateur est employé par l’artiste pour mettre en musique sa propre hypersensibilité, comme en témoignent « Peau fine » et « Bulle ». Il lui permet aussi de transmettre la mémoire douloureuse d’évènements tragiques, qui ont secoué le monde international du siècle dernier. Ainsi, le « Soleil blanc » que Gisèle Pape décrit n’est autre que le nuage radioactif qui se forma suite à l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986. Une catastrophe tristement célèbre et aux dégâts collatéraux immenses, qui ravagèrent les forêts et forcèrent les populations alentours à l’exil. Dans « Les nageuses », Gisèle Pape rentre cette fois-ci dans la peau d’une des sportives est-allemandes qui participèrent aux jeux olympiques de 1976. Surentraînées pour la victoire, ces dernières virent leur vie broyée par un monstrueux dopage d’état orchestré par le régime de la RDA, un traitement inhumain dont elles subissent encore aujourd’hui les séquelles. C’est leur désenchantement et cette mécanisation des corps que retraduit la rythmique énergique et imperturbable des programmations, ainsi que les parties lançinantes jouées au synthétiseur, tandis que l’artiste pose des mots amers sur cette souffrance :
Au bleu du bassin, les couleurs se mêlent
L’espoir doré ignore le noir des pensées
On construit nos corps en machines si fières
de jouer un jeu que je n’ai pas décidé
Je plonge, je nage, je gagne, je ne suis plus qu’un corps.
En dépit de cette désillusion apparente face à un contexte social et environnemental des plus crispants, cet album retranscrit également quelques beaux moments de félicité, offerts entre autres par de belles rencontres et l’espoir d’une harmonie précieuse entre les êtres. Ainsi, l’apaisant « Luciole » est structuré autour d’une esthétique plus minimaliste, concentrée autour d’un jeu délicat de guitare électrique en son clair. Dans une atmosphère aussi rayonnante qu’un clair de lune, Gisèle Pape y relate la magie d’une rencontre fugace lors d’une nuit idyllique, un moment suspendu et magnifié par la présence des fameux insectes lumineux. Quand au texte du morceau « A l’heure où la lumière dort », il est écrit comme une berceuse révolutionnaire et crépusculaire, qui invite les corps à s’unir à travers la danse, quoi qu’en dise le Roi.
S’il fut nommé « Caillou », ce premier album de Gisèle Pape démontre avec grâce que son coeur n’est pas de pierre. Bien au contraire, l’artiste y démontre toute sa sensibilité et son empathie, nous rappelant notre propre fragilité tout en contribuant à la nécessaire poétisation du monde actuel. Le tout couronné d’une musique multi-facettes et inclassable, que nous vous conseillons de découvrir sans plus attendre.
Sortie: le 29 janvier 2021 (distribution Paule et Paule/ Finalistes)
NOS AUTRE COUPS DE COEUR
ARLO PARKS – COLLAPSED IN SUNBEAMS
Fin 2018, le public international découvrait Arlo Parks et sa première chanson « Cola », sortie sur le label indépendant anglais Transgressive Records. L’année suivante, la jeune chanteuse, musicienne et poétesse londonienne dévoilait successivement trois premiers EPs, sur lesquels figurent notamment l’envoûtant « Super Sad Generation » et « Sophie ». Elle inaugurait ainsi une esthétique aussi personnelle que métissée, témoin d’une éducation musicale plutôt éclectique : son adolescence fut entre autres rythmée par la soul d’Otis Redding et la neo soul de Solange, mais également le hip-hop de J. Dilla et de Kendrick Lamar, ainsi que des artistes rock comme David Bowie. Le 29 janvier prochain, elle nous présentera son tout premier album Collapsed In Sunbeams, sur lequel on trouve entre autres l’imagé « Black Dog ». Un titre évocateur d’un spleen qu’elle transcende avec une voix et un style instrumental mélancoliques, qui rappellent certaines grandes chansons de Thom Yorke et son groupe Radiohead.
Sortie : le 29/01/2021
label Transgressive Records (distribution [PIAS])
MESPARROW – MONDE SENSIBLE
La voix de Mesparrow est sans doute l’une des plus réjouissantes de la chanson française actuelle. Découverte du Printemps de Bourges en 2011, elle a sorti un premier album anglophone Keep This Moment Alive, paru deux ans plus tard sur le label East West. Progressivement, l’artiste tourangelle a affiné son style et dévoilé en 2016 un second opus très remarqué, cette fois-ci composé en langue française : Jungle contemporaine. Collaborant avec Nicolas Bourrigan, bassiste d’Isaac Delusion, elle y opérait ainsi un nouveau virage esthétique vers une pop rafraîchissante aux accents électro.
5 ans plus tard, elle nous revient avec son nouvel album Monde sensible, sorti le 15 janvier dernier sur le label rennais Yotanka Records et dont l’univers envoûtant a conquis nos oreilles. Y figure en outre la chanson « Différente », au clip réalisé à partir d’images d’archives par le musicien et vidéaste Gaëtan Chataigner. Un morceau dans lequel l’artiste assume et revendique une hypersensibilité fondatrice, que lui reproche son entourage mais qui est également l’une de ses forces face à l’étrangeté du monde contemporain.
Sorti le 15 janvier 2021 (label Yotanka Records).
Cet album a également fait l’objet d’un article auquel vous pourrez accéder via ce lien : ICI