Premier album de The Struts, Everybody wants, tout le monde le veut !

La fin de l’été s’accompagnait habituellement des sorties de début d’année. Mais un nombre grandissant de petits bijoux paraissent dès le mois de juillet. C’est le cas de The Struts, nouveau météore anglais, qui remet le rock au gout du jour…avec des recettes du passé. Everybody wants, nous aussi !

The Struts est bien la dernière sensation rock venue de Londres. Non, de Derby précisément, en plein cœur du Royaume Uni. Ce qui explique les roulements de R du chanteur, Luke Spiller. Spiller est accompagné de 3 amis : Addo Slack, Jed Elliot, Gethin Davies. Et le quatuor au look glam rock revendique des influences aussi variées que Beatles, Rolling Stones, Kaiser Chiefs, Oasis, Queen, Led Zep, AC/DC. Cherchez l’intrus…

Et avec ce premier album baptisé Everybody Wants, le mélange prend parfaitement. On retrouve des intonations queenesques, des mélodies stoniennes ou à la Gallagher (Oasis). Dans les 12 titres présentés, il y a certes du déchet. Mais bien moins que dans les productions habituelles précédées d’un buzz suspect. Rien que le titre d’intro « Roll Up » atteint déjà des sommets et Spiller y fait montre d’une maîtrise vocale qui se rapproche déjà des genoux de Freddie Mercury. Le single « Could Have been me » a beau abuser des « oh, oh », il n’en reste pas moins d’une redoutable efficacité. « Kiss This » plaira plus aux fans de brit pop façon Oasis ou Supergrass. Et « Put your money on me » sonne vraiment trop Gallagher pour sortir du lot. Si « She Makes me Feel » peut faire un bon single radio, pas sûr qu’il soit représentatif du talent du groupe avec cette mélodie sautillante et sirupeuse. On prend plus son pied sur « The Machine » où l’on retrouve une inspiration de The Kinks, définitivement classic Rock, version vitaminée.

On ne pouvait éviter la ballade « You and I », et c’est bien dommage, car on confondrait presque avec un Maroon 5 avec ces oh oh et cette mélodie pop banale. Rien à voir avec le « Dirty Sex Money » à l’intro stonienne où l’on retrouve un Luke Spiller inspiré. Ca groove, ça rock, et on a même droit à des cœurs à la Queen avant un refrain funky presque disco pour enflammer les dance floors. Et question rock, ces jeunots (ils ont à peine 20 ans), s’y connaissent pour donner quelques riffs de guitare bien efficaces comme dans « Let’s make this happen tonight » ou « Black Swan ». « Where did she go » pourrait bien être un classique rock’n roll tant on a envie de le reprendre en cœur. Et même ce « I Just Know » bien basique qui termine l’album à coup de grop riffs et de chœurs féminins, ne pourra laisser insensible le rocker qui sommeille sur la plage.

Reste maintenant à transformer ce premier album en une carrière fructueuse. On a tant vu de météores anglais exploser en vol – Suede ou The Darkness, pour ne citer qu’eux…

The Struts Everybody wants, Virgin EMI, 28 juillet 2014, 16€

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Didier Acker
didier.ackermann {@] unidivers .fr

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