Xavier Patier est un écrivain au tempo stylé. Un aristocrate de la plume qui raconte des histoires improbables d’étudiants catholiques… Il aime son héros, Pascal. Ce jeune homme des terres périgourdines tombé dans la jungle de la bourgeoise bordelaise.
Entiché d’un nouvel ami, Aubin, Pascal abandonne les messes du soir, les bonnes volontés estudiantines et devient commercial pour un service minitel. Mais finalement, le commerce est loin d’être une passion. Il préfère bien vite l’amour de la femme de son camarade…
On arrêtera là les révélations. On ajoutera uniquement que les quatre momies de la cathédrale sont la clé du récit et les témoins bien involontaires d’une affaire façon Dupont de Ligonnès. Incontestablement, Xavier Patier soutient le rythme. Il console les mots, conjugue les phrases et séduit le lecteur.
Son histoire est un peu abracadantesque et son personnage ingénu. Mais en une soirée, le livre avalé comme un bon cru de Bordeaux. Une liqueur de miel littéraire. C’est aussi cela un bon roman.
Xavier Patier, Chaux vive, aux éditions de la Table ronde, 22 août 2012, 196 p., 17 €