La pauvreté et les inégalités de revenus se sont accrues en France en 2009 en raison de la crise indique l’Insee dans son étude sur les niveaux de vie publiée le 30 août. Un état des lieux qui ne semble pas devoir s’améliorer dans les mois à venir étant donné la crise non seulement économique mais aussi humaine, relationnelle et identitaire qui mine notamment la France.
Les chiffres de l’Insee sont univoques : la crise a violemment atteint les ménages les plus modestes. Le niveau de vie des 10 % des personnes les plus modestes est inférieur à 845 euros par mois, soit 109 euros de moins que le seuil de pauvreté, établi à 954 euros. A contrario, le niveau de vie des 10 % les plus aisés est supérieur à 2 986 euros mensuels. S’il a augmenté de 0,7 % par rapport à 2008, « cela marque un ralentissement dans la progression » de cette tranche de revenus, précise l’Insee.
A noter que parmi les personnes ayant un emploi, ceux qui ne sont pas salariés sont les plus touchés par la hausse de la pauvreté. À l’échelon total de la population, le niveau de vie moyen s’établit à 1 590 euros par mois en 2009. Mais, en 2011, l’inflation est repartie à la hausse, tout comme le chômage, un mélange qui rappelle des situations explosives, notamment, au XXe siècle.