Le réalisateur Alain Resnais est décédé le 1er mars à Paris à l’âge de 91 ans. Au côté de réalisateurs pas assez connus, comme Jean Eustache, Georges Franju et très connus, tel Godard, il aura marqué l’histoire du cinéma français d’œuvres majeures.
Breton, né le 3 juin 1922 à Vannes, il tourne son premier court métrage à l’âge de 13 ans avant de s’inscrire à l’Idhec en 1943. Sa filmographie compte une cinquantaine de documentaires, courts et longs métrages. On retiendra notamment Nuit et Brouillard (1955), Hiroshima mon amour (1958), Mon oncle d’Amérique (1980), Amour à mort (1984), Smoking/No smoking (1993), On connaît la chanson (1997) ou, encore, Pas sur la bouche (2003). À titre personnel, nous remercions Alain Resnais d’avoir réalisé son Providence (1976).
En 2009, il a reçu à Cannes un prix pour l’ensemble de son œuvre et lors du récent 64e Festival du film de Berlin, son dernier long métrage, Aimer, boire et chanter, a été honoré. Il a ainsi reçu à la Berlinale 2014 le prix Alfred Bauer Preis « pour un film qui ouvre de nouvelles perspectives ».
Eu égard à l’œuvre du maître et dans un temps de crise de la culture nationale, Unidivers ne peut que s’associer au président du Festival de Cannes, Gilles Jacob, et à sa demande de funérailles nationales. Nos pensées vont, en premier lieu, à son épouse Sabine Azéma, mais aussi à André Dussollier, Pierre Arditi et tous ceux qui ont aimé, aiment et aimeront ce réalisateur hors-norme.
Michel Heffe et Nicolas Roberti