Selon une information révélée par le Parisien, la rémunération annuelle de neuf des dix-sept patrons des caisses locales de la caisse d’épargne varie entre 245 000 euros et 435 000 euros en 2011. En deuxième place, Didier Patault, président du directoire de la caisse d’épargne Bretagne-Pays-de-la-Loire atteint le demi-million d’euros grâce à la part variable. Bien plus que les 367 863 euros empochés par Trichet à la Banque Centrale Européenne. Alors, elle n’est pas belle la victoire des régions…
Au fixe de 320 000€ que reçoit Didier Patault s’ajoute une part variable qui s’établit autour de 65 % du précédent montant. Soit une trentaine d’années de SMIC encaissée chaque année. Certains trouveront cette rémunération exorbitante, mais il faut relativiser : une fois les impôts prélevés, Didier Patault n’a même plus 750 € pour survivre au quotidien !
Certes, à l’instar de ses homologues, il impose à ses salariés une rigueur salariale, dictée notamment par la conjoncture, sans se l’imposer à lui-même. Qui n’a pas ses petites contradictions…
Reste un point en suspens. D’un côté, les représentants du Sud ont publié « les seuls chiffres qu'[ils ont] réussi à arracher à l’omerta des patrons ». De l’autre, l’Écureuil affirme que les rémunérations des dirigeants de l’écureuil sont discutées en toute transparence lors de « conseils d’orientations et de surveillance » auxquels participent les représentants des salariés. Que signifie donc cet exploit contre une soi-disant omerta si ces derniers sont parfaitement informés des chiffres ?
Sans doute la transmission entre représentants et personnel représenté se fait-elle mal… Quant aux salaires montrés du doigt, ils dépassent de loin la ‘limite de la décence’, fixée à vingt fois le salaire le plus bas de l’entreprise. À quand le bon sens près de chez nous ?