Plongée dans la musique électronique avec le Collectif Midi Deux

C’est un secret d’alcôve des amateurs de musique électronique : le collectif Midi Deux, qui a fait ses débuts à Rennes, monte en puissance. Samedi 20 septembre 2014, ils organisaient une soirée à l’Antipode. Un succès.

 

« Ce qu’on entend là ce soir, on l’entendra dans 3 ou 4 ans à Paris » – prédit un amateur de musique électronique, croisé à la soirée. Les membres du collectif Midi deux ont des raisons de se réjouir, leurs soirées se jouent à guichet fermé. Fidèles depuis leurs débuts, il y a quatre ans, à l’Antipode, ils ont réalisé une première date à Paris il y a peu. Pour la soirée de samedi, les places se sont arrachées et se revendent à des prix parfois considérables sur internet. Valentin, graphiste du collectif Midi Deux, s’étonne de cet engouement : « Ce n’est pas notre ligne de conduite, on essaye de démocratiser le truc pour que ce soit accessible aux plus de gens possibles. »

Musique électronique

On plonge dans l’Antipode comme dans un antre. Des tentures noires ont été installées le long des murs pour l’occasion. Une foule, jeune, s’y presse. La moyenne d’âge est largement au-dessous de 30 ans. La musique mixée par le DJ secoue les cages thoraciques des participants et fait vibrer les murs de la salle. La masse secoue la tête en rythme sur de la techno dance. Des corps désarticulés s’agitent en rythme. Le DJ derrière ses platines fait de même, une casquette vissée sur le crâne. Des jeux de lumière accompagnent le mouvement. Sur les côtés, des tubes fluorescents semblables à des sabres laser complètent le décor. Une partie de la foule se presse au bar de fortune installé à l’entrée. Une deuxième scène plus confidentielle a été installée dans une autre pièce. On peut y parler sans que la voix ne soit totalement couverte par les décibels de la musique. Les baskets semblent un élément obligatoire d’un uniforme non gravé dans le marbre, mais suivi par la plupart. Aperçu aussi dans la foule : un appareil photo jetable ; l’amateur de musique électronique aurait-il la nostalgie des années 1990 ?

Le collectif Midi deux a l’intention de se développer. Ils sont en train de lancer un label et multiplient des nouvelles collaborations à Paris. Au vu de leur succès à Rennes, le pari semble naturel. Mais Valentin reste attaché à la ville qui les a vus naître : « On veut se lancer sur Paris, mais on reste à Rennes dans notre cœur. On reviendra d’ici quelques mois à l’Antipode, peut-être ? » glisse-t-il.

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